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A la loupe

La Corée du Nord effectue de nouveaux tirs de missiles

2019-05-11

Journal

ⓒ KBS News


La Corée du Nord a procédé jeudi au tir de missiles depuis Kusong, dans le nord-ouest du pays. Cette provocation intervient cinq jours après qu’elle a testé de nouvelles armes tactiques guidées. A ce propos, le président sud-coréen Moon Jae-in a averti que la reproduction de ces actes risquait de compliquer le dialogue.


A en croire l’état-major interarmées sud-coréen (JCS), Pyongyang a lancé deux projectiles, probablement des missiles à courte portée, à 16h29 et 16h49. Les engins ont parcouru respectivement quelque 420 km et 270 km à une altitude de 50 km. Ils ont traversé le continent avant de s’abîmer dans la mer de l’Est. Le lendemain, l'agence de presse nord-coréenne KCNA a diffusé des photos de l’exercice, en rapportant que Kim Jong-un a supervisé les frappes des troupes de défense. Samedi dernier, le pays communiste avait testé entre autres des lance-roquettes multiples de 240 et 300 mm ayant une portée de 70 à 240 km.


Séoul et Washington se sont gardés de préciser le type d’arme utilisé afin d’éviter de compliquer la situation. Car s’il s’agit d’un missile balistique, ces tirs enfreignent les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies qui interdisent le lancement de projectiles de cette nature. Les deux alliés se concentrent pour le moment plutôt sur la poursuite du dialogue avec Pyongyang.


Les experts militaires supposent que les engins tirés sont une version nord-coréenne du missile russe Iskander, compte tenu de son apparence similaire. Pourtant, les autorités militaires sud-coréennes parlent simplement de « missiles à courte portée ». Selon elles, il faudra des analyses plus poussées afin de vérifier si son voisin dispose de la capacité technologique pour en concevoir. Le Service national du renseignement (NIS), de son côté, évoque la possibilité d’un nouveau type d’arme.


Avec une portée de 500 km, le missile Iskander est capable de couvrir toute la péninsule coréenne. Ce système permet un trajet de vol compliqué. Le projectile chute subitement à 50 km d’altitude avant de voler à l’horizontale pour enfin descendre à la verticale au-dessus de la cible. Il est alors difficile de l’intercepter avec un système de défense tel que le THAAD, ou avec des missiles Patriot.


La Corée du Nord n’a pas opté pour des missiles balistiques intercontinentaux qui pourraient menacer directement les Etats-Unis. Elle aurait ainsi choisi d’afficher avec force son mécontentement, sans toutefois prendre le risque de conséquences importantes.


Le pays de l’Oncle Sam prend cet incident au sérieux, mais reste prudent pour maintenir le dialogue. Patrick Shanahan, le secrétaire américain à la Défense par intérim, a annoncé son intention de poursuivre sur la voie diplomatique. De son côté, le président Donald Trump a affirmé : « La relation se poursuit, mais nous verrons ».


A Séoul, cette provocation n’est pas saluée dans le contexte où le gouvernement a officialisé l’aide alimentaire pour Pyongyang. Néanmoins, pour la Maison bleue, ce geste confirme plutôt l’urgence de ce soutien.

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