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A la loupe

La Cheongwadae et les chefs de parti s’unissent face aux restrictions commerciales du Japon

2019-07-20

Journal

ⓒYONHAP News

Le président de la République s’est entretenu jeudi avec les chefs des cinq principales formations politiques afin de faire face à la restriction des exportations infligée par le Japon contre la Corée du Sud. Les représentants du parti au pouvoir, le Minjoo, et de l’opposition dont le Parti Liberté Corée, le Bareun-Avenir, le Parti pour la démocratie et la paix et le Parti de la justice y étaient présents. Selon le communiqué conjoint publié par leurs porte-paroles à l’issue des pourparlers, les six intervenants partagent le même avis sur le fait qu’il s’agit d’une mesure de rétorsion qui va à l’encontre de l’ordre du libre-échange et qui dégrade considérablement les relations d’amitié entre les deux pays. Ils ont ensuite exhorté Tokyo à prendre conscience que son projet de gommer Séoul de sa « liste blanche » constitue une menace pour les relations bilatérales, voire la coopération en matière de sécurité en Asie du Nord-est. Les Etats figurant sur cette liste bénéficient d’une réglementation simplifiée pour importer des matériaux stratégiques « made in Japan ». Lors du rassemblement, les chefs de parti ont aussi appelé l’exécutif à déployer des efforts diplomatiques tous azimuts de manière à régler les problèmes qui en découlent. Moon Jae-in s’est alors engagé à élaborer des dispositifs substantiels. Les participants sont également convenus de coopérer en dépassant le propre intérêt de leur parti afin de minimiser les dégâts, de conforter les bases de l’économie nationale et de développer la compétitivité des secteurs des matériaux, des pièces et des équipements.

Si cette réunion s’est tenue, c’est que la nécessité s’impose de plus en plus pour réagir à cet enjeu sur l’échelle nationale. Les deux camps politiques ont ainsi mis en place un système national visant à affronter les représailles économiques de l’Archipel. Le monde politique ne s’est pourtant pas accordé sur tous les points. Par exemple, le leader du Parti Liberté Corée, Hwang Kyo-ahn et son homologue du Bareun-Avenir, Sohn Hak-kyu, ont prétendu que les autorités sud-coréennes devraient verser en premier lieu un dédommagement aux victimes du travail forcé sous l’occupation nippone, pour ensuite en demander le remboursement au Japon. Ce afin de résoudre ce dossier à l’origine des mesures restrictives sur les exportations. Or, Moon a immédiatement affiché son opposition en prenant l’exemple des « femmes de réconfort », ces esclaves sexuelles de l’armée japonaise pendant la Seconde guerre mondiale.

Alors que les acteurs politiques sont divisés sur la méthodologie, l’important est qu’ils ont décidé d’unir leurs efforts pour parvenir au même objectif. Un organisme de coopération d’urgence sera mis en place pour une meilleure collaboration. Dans le contexte où le pays du Soleil levant campe toujours sur ses positions, au pays du Matin clair, l’opinion publique s’élève contre celui-ci et le milieu politique adopte un ton ferme face à cette question en qualifiant son agissement d’« invasion économique ». Avec la coopération des camps politiques sud-coréens, le conflit entre Séoul et Tokyo devrait prendre une nouvelle forme.

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