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A la loupe

Séoul mène un exercice de défense de Dokdo en mer de l’Est

2019-08-31

Journal

ⓒYONHAP News

La Corée du Sud a effectué les 25 et 26 août un entraînement militaire autour des Dokdo. Ces manœuvres, appelées d'habitude « exercice de défense de Dokdo », ont été rebaptisées cette année « exercice de protection des territoires en mer de l'Est ». Les Dokdo sont des îlots situés en mer de l’Est et font partie du territoire sud-coréen, mais le Japon en revendique la souveraineté. L’entraînement s'est déroulé dans un contexte de tensions accrues entre Séoul et Tokyo. Washington a estimé que ce dernier n'était pas « productif » pour résoudre le conflit entre les deux voisins.


L’exercice a été mené dimanche par la Marine nationale, et le lendemain par la Garde côtière avec le soutien de la Marine. Il était d'une ampleur sans précédent. Le premier jour ont été mobilisés une dizaine de vaisseaux de la Marine et dix avions militaires, y compris des chasseurs F-15K de l'armée de l'air. Notamment, le « Sejong le Grand », un destroyer Aegis de 7 600 tonnes, a été déployé pour la première fois dans l'histoire de cet exercice. En outre, les militaires d'une unité d'élite de la Marine et du Commandement spécial de l'armée de terre ainsi que les soldats de la Flottille de guerre spéciale de la Marine ont également pris part à l’entraînement. Le deuxième jour, trois vaisseaux de patrouille de 1 500 tonnes et un autre de 500 tonnes de la Garde côtière ainsi que cinq navires de la Marine ont été mobilisés. L’entraînement s’est déroulé sur la base d’un scénario de violation des eaux territoriales sud-coréennes par des navires étrangers.


L'exercice de défense des Dokdo est normalement organisé deux fois par an, au premier et au second semestre. L'an dernier, il a eu lieu en juin et en décembre. Cette année, le gouvernement a décidé de ne pas organiser l'entraînement du premier semestre dans un souci de ne pas aggraver les relations déjà conflictuelles entre Séoul et Tokyo. Dans un discours prononcé le 15 août dernier à l'occasion du 74e anniversaire de la libération de la Corée du joug colonial japonais, le président de la République Moon Jae-in a exprimé sa volonté de saisir la main du Japon et s'est dit ouvert au dialogue avec le pays voisin. Cependant, ce dernier n'a fait aucun geste de réconciliation en retour. Le 22 août, les autorités de Séoul ont finalement décidé de ne pas prolonger l'accord relatif au partage d'informations militaires avec Tokyo, le GSOMIA, et, trois jours après, elles ont lancé leur exercice militaire autour des Dokdo.


Le nouveau nom donné à cet entraînement, « exercice de protection des territoires en mer de l'Est », revêt une signification d’autant plus particulière que celui-ci s'est déroulé dans un contexte de menace sécuritaire pour le pays, après les mesures de restriction commerciale prises par Tokyo et l'infiltration de la zone d'identification de défense aérienne sud-coréenne (KADIZ) par des avions militaires chinois et russes.


En réponse, le gouvernement japonais a réitéré sa revendication territoriale sur Dokdo et exprimé son regret en qualifiant cet exercice d’« inadmissible » et demandé sa suspension. Séoul a rejeté la protestation de Tokyo en rappelant que ces îlots font bel et bien partie des territoires sud-coréens. Le département d'Etat américain a, pour sa part, affirmé que l’exercice sud-coréen en mer de l’Est n’était pas « productif » pour régler le conflit actuel entre ses deux principaux alliés en Asie, avant de prôner le dialogue pour résoudre ces différends.

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