200 K-Women
2024-03-27
2019-11-16
La première audience du procès intenté contre le gouvernement japonais sur le sujet des « wianbu », autrement dit les femmes de réconfort, s’est tenue le 13 novembre à Séoul, près de trois ans après le dépôt de la première plainte. Cette action en justice a été engagée en décembre 2016 par des survivantes sud-coréennes ayant été forcées de travailler dans des maisons closes gérées par l'Armée impériale japonaise durant la Seconde guerre mondiale, ainsi que des membres des familles des victimes aujourd'hui décédées.
Mais, jusqu'à présent, le procès n'avait pu se tenir en raison du refus de Tokyo de recevoir le document délivré par la Justice sud-coréenne exigeant la présence du représentant du gouvernement japonais devant un tribunal sud-coréen. Les plaignants du pays du Matin clair demandent aux autorités nippones de les indemniser à hauteur de 200 millions de wons, environ 155 400 euros, par personne.
Depuis l’initiation du procès, le gouvernement japonais a retourné à plusieurs reprises des notifications écrites, adressées par l'Administration judiciaire sud-coréenne, en invoquant la Convention de la Haye de 1965 selon laquelle un Etat membre peut refuser de recevoir des actes judiciaires et extrajudiciaires venant de l'étranger, s'il les juge susceptibles de porter atteinte à sa souveraineté ou à sa sécurité. Après ces refus successifs, la Justice sud-coréenne a lancé la procédure judiciaire par voie de publication d'avis au journal officiel. Ainsi, la notification du tribunal sud-coréen a été considérée comme transmise au gouvernement japonais le 9 mai dernier, et une première audience du procès a enfin pu s'ouvrir mercredi, sans la présence d’un représentant du gouvernement nippon.
Certains juristes estiment toujours que le principe de l'immunité souveraine peut constituer un obstacle à l’application de la législation sud-coréenne pour faire assumer ses responsabilités au gouvernement japonais. Cependant, les plaignants affirment que ce principe ne peut pas s'appliquer à leur cas, étant donné que les actes illégaux perpétrés par les autorités japonaises se sont déroulés sur le sol sud-coréen et que leur gravité est considérable. D’ailleurs, à la veille de la première audience du procès, l’antenne sud-coréenne d’Amnesty International a déposé au tribunal de Séoul un avis juridique soutenant la position des plaignants.
Actuellement, un autre procès intenté par d’anciennes esclaves sexuelles sud-coréennes contre Tokyo est en suspens. En août 2013, 12 anciennes victimes ont porté plainte contre le gouvernement japonais en réclamant une indemnisation de 100 millions de wons par personne, soit l’équivalent de 77 700 euros, une demande à laquelle l’Archipel fait toujours la sourde oreille.
2024-03-27
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