Aller au menu Aller à la page
Go Top

A la loupe

Moon Jae-in entame la seconde moitié de son mandat présidentiel

2019-11-16

Journal

ⓒYONHAP News

Le président sud-coréen Moon Jae-in a entamé le 9 novembre la seconde moitié de son quinquennat. La Cheongwadae, la présidence sud-coréenne, et le Minjoo, le parti au pouvoir, ont estimé que, durant la première moitié de son mandat, le chef de l'État a jeté les bases des réformes et amorcé le changement vers un pays plus juste. En revanche, le Parti Liberté Corée (PLC), le premier parti d'opposition, a fustigé le bilan à mi-mandat de Moon en le qualifiant de « raté ».


Moon Jae-in a été élu à la tête du pays en mai 2017 lors de la présidentielle anticipée organisée suite à la destitution de Park Geun-hye. Il est entré en fonction en promettant d’« éradiquer les maux chroniques de la société » et de « bâtir un État digne de ce nom ». C'est dans le domaine de la politique menée envers Pyongyang que son gouvernement s'est distingué par rapport aux administrations précédentes. Dès le début de son mandat, Moon Jae-in s'est efforcé de créer une atmosphère propice au dialogue avec la Corée du Nord. Ses efforts ont permis de réaliser des sommets entre les deux Corées mais aussi entre Pyongyang et Washington. Bien que les négociations sur la dénucléarisation marquent le pas depuis l'échec du sommet entre Kim Jong-un et Donald Trump en février dernier à Hanoi, l'élan du dialogue avec le Nord reste toujours maintenu.


En matière d'économie, le gouvernement de Moon a, entre autres, relevé considérablement le salaire minimum des travailleurs et réduit la durée maximale du travail à 52 heures par semaine. Ces mesures, qui s'inscrivent dans le cadre de la politique de croissance tirée par les revenus prôné par le chef de l’État, ont également affecté le mode de vie des citoyens. Par ailleurs, des efforts tendant à corriger les irrégularités ou les injustices dans la société se sont poursuivis. Notamment, les deux anciens présidents Lee Myung-bak et Park Geun-hye ont été traduits en justice.


Cependant, le bilan à mi-parcours de Moon Jae-in suscite des réactions contrastées dans la classe politique. Le porte-parole du parti présidentiel a affirmé que la première moitié du quinquennat avait été marquée par des efforts pour insuffler un esprit d'innovation dans l'économie du pays et pour rendre la société plus juste et plus équitable comme, par exemple, par le biais de la réforme du Parquet.


L'opposition n'est pas de cet avis. Elle déplore au contraire le manque de compétence, de responsabilité et de solutions dans les actions menées par l’administration Moon jusqu’à présent. Le porte-parole du PLC a fustigé que, durant cette période, le pays a souffert des divisions sociales et des incertitudes. Il a même avancé que la diplomatie, la sécurité et l'économie du pays se sont effondrées et que la justice et l'équité ont complètement perdu leur valeur dans la société.


Les perspectives de la seconde moitié du mandat de Moon ne sont pas si bonnes. Les efforts visant à instaurer la paix dans la péninsule sont confrontés à des difficultés avec notamment la suspension des pourparlers entre la Corée du Nord et les États-Unis. Certains observateurs tablent sur une croissance entre 1 % et 2 % pour l'économie nationale cette année. Et enfin, la société sud-coréenne reste fortement divisée depuis l’éclatement de l’affaire Cho Kuk, du nom de l’ex-ministre de la Justice soupçonné de corruption et de diverses irrégularités.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >