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A la loupe

Séoul, Pékin et Tokyo publient une étude conjointe sur la pollution aux particules fines

2019-11-23

Journal

ⓒKBS News

La Chine est responsable de plus de 30 % de la pollution aux particules fines, les PM 2,5, dont souffre la Corée du Sud. C'est ce que nous apprend une étude sur la pollution atmosphérique transfrontière à longue distance et couvrant l’Asie du Nord-est, menée conjointement par la Corée du Sud, la Chine et le Japon. Un résumé de cette étude a été publié le 20 novembre par l’Institut national de recherches sur l’environnement (NIER), un organisme rattaché au ministère sud-coréen de l'Environnement.


Les chercheurs des trois nations ont analysé les sources de pollution aux particules fines en 2017 dans trois villes sud-coréennes, à savoir Séoul, Daejeon et Busan. Ils ont conclu que 51,2 % des poussières fines sont générées à l'intérieur même du pays, 32,1 % proviennent de Chine, 1,5 % du Japon et le reste de Corée du Nord, de Mongolie et des pays de l'Asie du Sud-est. Quant à la Chine, 91 % des particules présentes dans six grandes villes que sont Pékin, Tianjin, Shanghai, Qingdao, Dalian et Shenyang sont produites dans le pays. La Corée du Sud et le Japon en sont responsables seulement à hauteur de 1,9 % et de 0,8 % respectivement. Au Japon, 25 % des particules fines qui touchent Tokyo, Osaka et Fukuoka sont produites localement. 24,6 % proviennent de la Chine et 8,2 % de la Corée du Sud.


L'étude nous apprend également que les trois pays ont tous enregistré une baisse des concentrations en oxydes de soufre, en oxydes d'azote et en particules en suspension dans l’air (PM 10) et fines entre 2000 et 2017. Entre 2015 et 2018 notamment, le taux de concentration annuel moyen des particules fines a diminué de 12 % au pays du Matin clair et de 22 % dans l’empire du Milieu. Quant au pays du Soleil levant, il a connu une baisse de 12 % entre 2015 et 2017.


Ce rapport est le premier du genre à rendre compte des recherches sur la pollution de l’air menées conjointement par des experts des trois pays voisins depuis l'année 2000, et revues par leurs gouvernements. Sa publication était initialement prévue l'année dernière. Mais elle a été retardée en raison d'une objection soulevée par la Chine. En effet, celle-ci a insisté pour que seules les données récentes figurent dans le rapport, en avançant que les efforts déployés par son gouvernement depuis 2013 en vue de limiter les particules fines ont permis de réduire considérablement les émissions de polluants dans l'air. Finalement, les ministres de l’Environnement sud-coréen et chinois sont parvenus à s’accorder pour publier le rapport avant la tenue de la réunion des ministres de l’Environnement trilatérale, prévue ce weekend. Simplement, Séoul, Pékin et Tokyo ont convenu d'indiquer les moyennes des valeurs obtenues par leurs chercheurs sur l'ensemble de la période d'étude. En effet, si l'on détaille les données sur des périodes plus courtes, on constate que la Chine est responsable jusqu'à 70 % de la pollution aux particules fines en Corée du Sud en hiver, plus précisément entre décembre et mars.


Malgré quelques limites, la publication de cet ouvrage est significative dans la mesure où elle peut constituer un point de départ pour une coopération transversale afin de lutter contre les particules fines dans la région nord-est asiatique. L'objectif à terme serait de faire participer à cette initiative d'autres pays concernés, tels que la Corée du Nord et la Mongolie.

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