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Le satellite sud-coréen Cheollian-2B, également appelé GEO-KOMPSAT-2B à l’international, a été tiré avec succès de Kourou, en Guyane française, via le lanceur Ariane 5, mardi dernier à 7h 18, heure de Séoul. Il s’est séparé de la fusée européenne à une altitude de 1 630 km avant d’entrer, 37 minutes après son lancement, en contact avec la station Yatharagga, située en Australie. L’Institut coréen de recherche aérospatiale (KARI) a pu constater que son satellite fonctionnait correctement. Celui-ci, actuellement en orbite de transfert sur une trajectoire elliptique, devrait se placer d’ici deux semaines en orbite géostationnaire à une altitude de 36 000 km.
Le Cheollian-2 est un programme spatial sud-coréen constitué de deux satellites géostationnaire « à vocation environnementale », une première au monde. Il s’agit d’un jumeau amélioré du Cheollian-1, lancé en 2010, dont les deux satellites ont hérité chacun d’une partie des missions avec des charges utiles beaucoup plus sophistiquées. Le Cheollian-2B sera chargé d’observer les polluants atmosphériques, dont, grande nouveauté, les particules fines, tandis que le Cheollian-2A, lancé en décembre 2018, continue à envoyer depuis juillet 2019 des données sur les intensités pluviales ou encore les températures à la surface du globe. Leurs charges utiles présentent une résolution quatre fois plus élevée que celles du Cheollian-1.
Pour rappel, un satellite géostationnaire se définit comme celui qui tourne parallèlement à la Terre, et cela à la même vitesse angulaire. Ainsi, il paraît immobile par rapport à un point fixe de la Planète. Par conséquent, il peut être observé, en continu et de manière intensive, d’une région en particulier.
Le GEO-KOMPSAT-2B revêt une signification importante en ce qu’il est entièrement « made in Korea », c’est-à-dire qu’il a été conçu, assemblé et testé avec les technologies sud-coréennes, tandis que le Cheollian-1 a été mis au point en coopération avec la France. Jusqu’alors, les technologies du satellite géostationnaire étaient détenues seulement par l’UE et six pays à savoir les Etats-Unis, le Japon, l’Inde, la Chine, la Russie et Israël. Par ailleurs, ce satellite est le premier géostationnaire au monde à embarquer des instruments d’observation de l’environnement planétaire. À l’avenir, il pourra établir un système mondial de surveillance environnementale avec les instruments spatiaux américain TEMPO et européen Sentinel-4, qui seront mis en orbite respectivement en 2022 et 2023. Il couvrira une vaste région allant du Japon à l’Indonésie en passant par la Mongolie, pour englober pas moins de 13 pays.
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