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A la loupe

Législatives 2020 : la campagne a officiellement débuté

2020-04-04

Journal

ⓒYONHAP News

Dans la nuit du 1er au 2 avril, la campagne électorale pour les législatives du 15 avril a officiellement commencé. Les candidats ont jusqu’à la veille du scrutin pour rallier les électeurs à leur côté. Parmi eux, deux poids lourds étaient sous les feux de la rampe dès le premier jour. Ces deux rivaux briguent le mandat de la 21e législature à Jongno, située en plein cœur de Séoul. A minuit pile, Lee Nak-yon, l’ancien Premier ministre du gouvernement actuel, a lancé sa campagne en allant rencontrer des petits commerçants dans un supermarché. De son côté, Hwang Kyo-ahn, le patron du Parti du Futur Unifié (PFU), fera face au candidat le plus important du Minjoo. L’ex-Premier ministre du gouvernement précédent a annoncé un combat frontal en organisant une conférence de presse sur la place de Gwanghwamun. Les deux plus grands partis mèneront leur campagne électorale avec leur formation satellitaire respective, à savoir le Minjoo avec le Parti des citoyens et le PFU avec le Parti Futur Corée (PFC). Les partis minoritaires sont également mobilisés.


Un nouveau scrutin mixte dit de « quasi-proportionnelle » s’appliquera aux prochaines législatives. Il consiste à attribuer 253 des 300 sièges au scrutin majoritaire à un seul tour, et à répartir 47 sièges à la proportionnelle. Nouveauté : un système d’indexation entre en jeu avec un prorata à 50 % dans la limite des 30 sièges. En fait, il s’agit de distribuer d’abord les sièges selon le nombre de voix obtenues pour chaque parti, et d’en soustraire ensuite le nombre de sièges gagnés par scrutin majoritaire, et enfin de diviser en deux le résultat pour pourvoir ces places dans un plafond de 30 sièges. Si ce dernier seuil est dépassé par le total des sièges ainsi établis, il faudra réajuster la répartition en fonction du score de tous les partis. C’est une méthode de calcul très complexe qui ne permet pas de savoir à l'avance combien de sièges chaque parti pourra occuper dans l’Hémicycle. Par ailleurs, le nouveau scrutin pourrait s’avérer désavantageux pour les grandes formations. C’est pourquoi le PFC et le Minjoo ont chacun créé un parti satellitaire destiné à miser uniquement sur la liste proportionnelle. S’y ajoute un nouveau facteur. Les sud-Coréens peuvent désormais voter dès l’âge de 18 ans. La pandémie du COVID-19 a créé aussi des incertitudes en plaçant une grande partie des ressortissants à l’étranger dans l’impossibilité de faire valoir leur droit d’électeur.


Les législatives du 15 avril peuvent se transformer en sanction contre le gouvernement actuel, du fait qu’elles sont organisées à mi-mandat du président de la République Moon Jae-in. Elles seront aussi un banc d’essai pour deux présidentiables, à savoir Lee Nak-yon et Hwang Kyo-ahn. Finalement, elles s’annoncent comme une nouvelle confrontation entre le parti présidentiel et la première force d’opposition, ou celle entre les progressistes et les conservateurs. Cela entache la dernière réforme électorale qui avait pourtant adopté le nouveau scrutin dans le but de corriger les disparités liées au bipartisme et de favoriser la diversité politique en faveur des partis minoritaires.

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