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A la loupe

Yoo Myung-hee officiellement en lice pour prendre la tête de l’OMC

2020-07-11

Journal

ⓒYONHAP News

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a lancé sa procédure de désignation de son nouveau directeur général, afin de remplacer Roberto Azevedo à partir du 1er septembre. Le Brésilien avait annoncé, mi-mai, son intention de quitter son poste pour des raisons personnelles, un an avant la fin de son mandat. La période des dépôts de candidatures à ce poste s’est achevée mercredi, heure de Genève, où siège l’institution. Au total, huit personnalités sont en lice dont une sud-Coréenne. L’OMC élit son patron de façon consensuelle et éliminatoire. Selon le règlement, les candidats sont auditionnés par son conseil général. Celui-ci élimine le candidat le moins apprécié des pays membres à chaque délibération, jusqu’à ce qu’il retienne l’heureux élu. Cette fois, les huit candidats sont invités à présenter leur vision à la réunion de cet organe décisionnel qui se tiendra du 15 au 17 juillet en Suisse.


La Corée du Sud briguera le poste en question pour la troisième fois, ses deux dernières tentatives ayant été vaines. Sa ministre déléguée au Commerce extérieur, Yoo Myung-hee, tâchera de relever ce défi. Agée de 53 ans, elle s’est forgée une forte expérience dans le commerce extérieur pendant 25 ans. En tant que femme-experte, elle a un avantage en ce que le leadership féminin est apprécié partout dans le monde, en pleine crise sanitaire du COVID-19. Yoo prévoit de séduire les Etats membres de l’OMC en faisant valoir que sa nation a le statut de pays de taille intermédiaire. La candidate sud-coréenne devrait souligner sa capacité à assurer un rôle neutre entre les Etats-Unis, la Chine et l’Europe, qui s’opposent souvent avec leurs intérêts contradictoires, et en même temps, de jouer un rôle de médiateur entre les pays avancés et les pays émergents.


Au début, on s’attendait à un duel entre la Corée du Sud et l’Afrique. Mais les pays africains n’ont pas réussi à se rassembler autour d’une candidature unique, alors que l’Europe est représentée par un candidat de poids. Le Continent noir compte trois candidatures. La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des Finances et présidente de l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi), est la favorite. S’y ajoutent l’Égyptien Abdel-Hamid Mamdouh, avocat et diplomate qui a longtemps travaillé à l’OMC, ainsi que la Kényane Amina Mohamed, ancienne ministre des Sports. En Europe, l’ancien ministre britannique du Commerce extérieur, Liam Fox, se présente également comme un candidat sérieux. Et il est suivi de l’ex-ministre des Affaires étrangères moldave Tudor Ulianovschi. Sans oublier le Mexicain Jesus Seade Kuri, ancien directeur général adjoint de l’OMC, et l’ancien ministre saoudien de l’Economie et de la Planification, Mohammed Al-Tuwaijri.


Yoo Myung-hee fait toujours partie des favorites. Toutefois, l’issue de l’élection semble incertaine, parce que les Etats membres de l’OMC devraient tantôt se rassembler, tantôt se séparer selon leurs propres intérêts. En plus, le Japon, en conflit commercial avec la Corée du Sud, a affiché son intention de mettre des bâtons dans les roues de son voisin.

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