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A la loupe

Relations Séoul-Tokyo : quel sera le rôle du nouveau Premier ministre japonais ?

2020-09-19

Journal

ⓒYONHAP News

Le Japon est désormais gouverné par Yoshihide Suga, le nouveau patron du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir. Mercredi, l’homme de 71 ans a été élu nouveau Premier ministre par le Parlement. Il a obtenu 314 votes des 462 suffrages valides, soit presque 68 % à la Chambre basse, et ensuite 142 sur 240 voix exprimées, soit 59 % à la Chambre haute. Ainsi, il remplace Shinzo Abe, qui a préféré se retirer pour des raisons de santé après avoir occupé son poste sept ans et huit mois.


Le président sud-coréen lui a adressé un message de félicitations le jour même de son investiture. Dans sa lettre, Moon Jae-in a appelé Yoshihide Suga à conjuguer leurs efforts pour développer davantage les relations entre les deux pays. Il s’est aussi déclaré « prêt à s’asseoir en face à face à tout moment pour dialoguer et communiquer » avec lui.


Le Premier ministre nippon a inauguré officiellement son cabinet en remplissant la liste des 20 postes avec 15 anciens ministres ou en exercice sous l'administration Abe. Il a maintenu huit figures clés, notamment Taro Aso aux Finances et Toshimitsu Motegi aux Affaires étrangères. Il a introduit seulement cinq nouvelles têtes. Ainsi, son gouvernement se trouve dans le prolongement de celui de son prédécesseur. Il ne devrait donc il y avoir que peu de changement dans les politiques générales, y compris les relations Séoul-Tokyo. D’ailleurs, Suga s’est engagé ouvertement à poursuivre les politiques en cours, et il a promis de demander des conseils à Abe sur le plan diplomatique.


Toutefois, certains voudrait voir une lueur d’espoir dans l’arrivée du nouveau chef du gouvernement japonais. Il ne devrait pas renoncer à « sa propre politique » pour se contenter seulement d’emboîter le pas à son prédécesseur. Pour Tokyo, c’est une belle opportunité de ne plus s’entêter à camper sur sa position. Par ailleurs, ses restrictions commerciales contre Séoul n’ont pas apporté l’effet escompté. Pour rappel, l'administration Abe les avait instaurées en représailles contre le jugement de la Justice sud-coréenne qui a condamné une entreprise nippone à dédommager des victimes du travail forcé, perpétré pendant la Seconde guerre mondiale. D’ailleurs, Suga est connu pour son esprit pragmatique. Si les deux pays voisins font preuve, chacun, d’une petite flexibilité, il sera possible de trouver une brèche dans leur conflit interminable. C’est pourquoi le gouvernement sud-coréen a exprimé son souhait de solder les contentieux historiques bilatéraux, avec sagesse et en collaboration avec la nouvelle administration, et de renforcer une coopération substantielle, tournée vers l’avenir et mutuellement bénéfique dans divers domaines.

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