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A la loupe

Le chef du NIS rencontre le Premier ministre japonais

2020-11-14

Journal

ⓒYONHAP News

Le patron du Service national du renseignement (NIS) a effectué, du 8 au 11 novembre, une visite au Japon. Park Jie-won a été reçu mardi par le Premier ministre Yoshihide Suga. Pendant leur entretien, ils ont abordé différents sujets d’actualité, y compris le dossier nord-coréen et le sommet trilatéral Séoul-Tokyo-Pékin dont la Corée du Sud assume la présidence cette année. Quelques hauts responsables nippons étaient aussi présents à ce rendez-vous, notamment Shigeru Kitamura, le conseiller à la sécurité nationale de Suga. Le numéro un des services secrets sud-coréens a déclaré avoir transmis à son hôte « une salutation sincère et la volonté de rétablir les relations Séoul-Tokyo de la part du président Moon Jae-in », et avoir « suffisamment » relayé la position de son pays à propos du contentieux historico-judiciaire. Ce dernier concerne le dédommagement de sud-Coréens victimes du travail forcé sous l’occupation japonaise. Selon Park, Suga a partagé l’opinion du locataire de la Cheongwadae selon laquelle cette question doit être réglée au plus haut niveau de l’Etat.


Les relations Séoul-Tokyo n’ont cessé de se dégrader. La plus grande pomme de discorde est liée à la réparation financière des victimes du travail forcé. Pour rappel, la Cour suprême sud-coréenne a ordonné aux entreprises nippones incriminées d’indemniser des sud-Coréens exploités dans leurs usines pendant la colonisation. Et une procédure a été lancée pour saisir leurs avoirs dans le pays et les revendre. Le gouvernement et les firmes de l’Archipel s’y opposent farouchement. Selon eux, la question a été résolue, de manière complète et définitive, par la signature du traité bilatéral de 1965 visant à rétablir les relations diplomatiques Séoul-Tokyo. Chaque pays campait sur sa position. En Corée du Sud, la colère grondait au point de provoquer un boycott massif des produits « made in Japan ». C’est dans ce contexte que Yoshihide Suga a succédé à Shinzo Abe. Certes, il s’est engagé à poursuivre les politiques de celui-ci. Néanmoins, l’arrivée d’un nouveau gouvernement offre une opportunité pour rétablir les relations. Les deux nations aimeraient sortir de l’impasse actuelle, d’autant plus qu’elles sont un partenaire indispensable l’une pour l’autre, que ce soit sur le plan politique, sécuritaire, économique et social.


Le chef du NIS est le premier haut responsable de l’administration de Moon Jae-in à avoir effectué une visite officielle depuis l’arrivée au pouvoir de Suga en septembre. Park Jie-won a rencontré aussi Toshihiro Nikai, secrétaire général et numéro deux du Parti libéral-démocrate (PLD), une de ses vieilles connaissances. A l’issue de leur discussion, Nikai s’est déclaré « convaincu » de pouvoir « maintenir un rapport de confiance ». Après ce déplacement, quelques députés sud-coréens, membres de l’Union des parlementaires Corée du Sud-Japon, se sont rendus dans l’archipel pour rencontrer leurs homologues. Les échanges réguliers de ce type devraient contribuer à ouvrir une brèche dans les relations bilatérales. Et l’optimisme gagne du terrain. Si la Corée du Sud réussit à organiser un nouveau sommet Séoul-Pékin-Tokyo avant la fin de l’année, Moon et Suga pourront avoir leur tête-à-tête en marge de cet événement.

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