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A la loupe

La Troisième Commission de l’Onu condamne Pyongyang pour la 17e année consécutive

2021-11-20

Journal

ⓒKBS News

Encore une fois et sans surprise. La Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, au sein de l’Assemblée générale des Nations unies (Onu) a adopté, mercredi, un projet de résolution condamnant les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord, ce pour la 17e année consécutive.


Le nouveau texte a été approuvé « par consensus » et sans vote, aucun Etat membre n’ayant réclamé la mise aux voix. Cela relève donc d’une unanimité de facto. Il est presque identique aux résolutions précédentes à l’exception de quelques nouveautés. Par exemple, il appelle Pyongyang à coopérer avec les organismes compétents dans la lutte contre la pandémie de COVID-19 pour un approvisionnement en vaccins à temps notamment via le mécanisme international COVAX, à autoriser le retour des personnels d’organisations internationales et à donner la priorité au transport des secours humanitaires. La commission s’est déclarée très profondément préoccupée par la situation humanitaire précaire qui règne dans le pays, aggravée par le manque de moyens, les effets néfastes de la pandémie, et le fait que la RPDC continue de tenir ses frontières fermées.  Par ailleurs, le texte fait part, pour la première fois, de l’inquiétude liée aux violations des droits de l’Homme des anciens prisonniers de guerre détenus au Nord et de leurs descendants.


Dans ce texte, la Troisième Commission recommande, pour la huitième année consécutive, au Conseil de sécurité de traduire les responsables des violations des droits de l’Homme devant la Cour pénale internationale (CPI) et de leur imposer des mesures punitives supplémentaires. Elle condamne dans les termes les plus vigoureux les violations systématiques, généralisées et flagrantes des droits humains commises depuis longtemps et encore aujourd’hui par le régime en Corée du Nord. Elle en énumère divers cas : la torture, la détention arbitraire, toutes formes de violence sexuelle, notamment les viols, un vaste système de camps de prisonniers politiques, les enlèvements systématiques, les refus de rapatriements et les disparitions de personnes qui en résultent, ainsi que le non-respect de la liberté d’expression, de réunion, de religion et de circulation. Elle évoque aussi la nécessité d’organiser en urgence les retrouvailles des familles séparées de part et d’autre du 38e parallèle, et de libérer immédiatement les personnes kidnappées et retenues en Corée du Nord.


Ce projet de résolution avait été présenté au nom de l’Union européenne. La Corée du Sud n’a pas rejoint les Etats qui l’ont parrainé pour se contenter de participer au processus de consensus, ce pour la troisième année consécutive. L’Assemblée générale de l’Onu devrait adopter le texte en décembre avant de clôturer sa session ordinaire. Certes, la résolution ne sera pas contraignante pour Pyongyang et ne l’obligera pas à améliorer sa situation, mais elle servira de fondement juridique et historique si jamais le régime nord-coréen est effectivement condamné un jour. Comme on pouvait s’y attendre, la Corée du Nord n’a pas manqué de réagir. Son ambassadeur à l’Onu, Kim Song, a qualifié le document en question de « farce », « fabriqué de toute pièce » et de « stratagème » résultant de la politique hostile à l’égard de son pays.

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