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A la loupe

L’économie sud-coréenne face au plafonnement des prix du pétrole russe

2022-09-10

Journal

ⓒYONHAP News 

Alors que les pays occidentaux cherchent à instaurer le plafonnement du prix du pétrole russe, Moscou a menacé Séoul de graves conséquences en cas de participation à cet éventuel dispositif. 


A l’initiative américaine, les pays du G7 ont convenus, le 2 septembre, de mettre en place un plafonnement du prix du pétrole russe afin de réduire les revenus utilisés par le Kremlin pour financer la guerre contre l’Ukraine. Ils ont pris cette décision lors d’une réunion de leurs ministres des Finances organisée la semaine dernière. Ils ont prévu de préparer ce dispositif de sorte à l’appliquer dès le 5 décembre, date à partir de laquelle l’Union européenne se prépare à imposer un embargo sur le pétrole russe. La Corée du Sud semble n’avoir d’autre choix que d’y participer étant donné son alliance avec les Etats-Unis, la coopération trilatérale Séoul-Washington-Tokyo et l’évolution géopolitique actuelle.


Le président russe a fustigé cette démarche occidentale en la qualifiant de « bêtise ». Lors d’un forum sur l’économie de l’Orient organisé mercredi dernier à Vladivostok, Vladimir Poutine a affirmé que son pays ne livrerait rien, ni gaz, ni pétrole, ni charbon, en cas d’action contraire à ses intérêts économiques.


Dans ce contexte, le ministère russe des Affaires étrangères a nommément menacé le gouvernement sud-coréen. Son directeur général chargé des affaires des deux Corées, de la Chine et de la Mongolie a lancé sa mise en garde dans une interview avec l’agence de presse locale Sputnik, publiée mercredi. Georgy Zinoviev a affirmé être bien au courant du fait que Washington veut impliquer aussi Séoul dans son « cartel des acheteurs » du pétrole russe. Il a averti que si la Corée du Sud y participait, son économie subirait « de graves résultats ».


Cependant, cette crise devrait avoir des impacts directs limités sur la Corée du Sud. En effet, celle-ci affiche actuellement une très faible dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie, à savoir 5,6 % pour son approvisionnement en gaz et seulement 1 % pour le pétrole brut. En tout cas, le ministère sud-coréen de l’Industrie, du Commerce et des Energies devrait suivre de près l’évolution de la situation.


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