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A la loupe

L’exécutif prévoit de renforcer la loi contre le harcèlement obsessionnel

2022-10-01

Journal

ⓒKBS News

La Corée du Sud devrait bientôt renforcer sa loi contre le harcèlement obsessionnel, dit « stalking », entrée en vigueur en octobre 2021. C’est ce que le gouvernement et le Parti du pouvoir du peuple, la formation au pouvoir, sont convenus de concrétiser lors de leur réunion de concertation de haut niveau organisée dimanche dernier.


Notamment, trois pistes ont été évoquées afin de renforcer la loi contre le « stalking », une forme de harcèlement névrotique qui fait référence à une attention obsessive et très intrusive. Il s’agit avant tout de supprimer la clause dite « le délit impunissable contre le gré de la victime ». Selon celle-ci, si la victime dit ne pas souhaiter la punition de son agresseur, la Justice est amenée à rejeter l’action publique même déjà engagée par le Parquet. Il en va de même pour la menace et la violence dans le code pénal. Le problème, c’est que l’agresseur force sa victime à consentir de lui faire épargner la punition d’après cette clause. Parfois, cela se termine par un crime plus grave tel que le meurtre. La deuxième piste consiste à ajouter la traque furtive en ligne parmi les infractions punissables, et la dernière à appliquer le placement sous bracelet électronique à ceux qui ont eu recours à cette pratique.


A l’origine de cette initiative se trouve le meurtre sauvage commis le 14 septembre qui a choqué tout le pays. Une jeune employée du métro de Séoul a été assassinée par son ancien collègue pendant qu’elle effectuait sa ronde dans les toilettes de la station Shindang. Harcelée depuis longtemps, elle avait porté plainte contre lui en octobre l’an dernier. La police a demandé la délivrance d’un mandat d’arrêt contre l’agresseur mais le tribunal l’a rejetée en estimant qu’il n’était pas susceptible de détruire des preuves ni de prendre la fuite. Ainsi, l’agresseur a continué à harceler sa victime en lui demandant d’objecter sa punition. La victime a refusé cette faveur. Lors de l’audition publique en août dernier, le procureur de la République a réclamé neuf ans de prison contre l’agresseur. Et ce dernier, rancunier, est passé à l’acte. L’affaire a provoqué un tollé général contre les manquements du dispositif juridique actuel.


Le projet de révision de la loi contre le stalking a de fortes chances d’être adopté à la session ordinaire du Parlement d’autant plus que la majorité et l’opposition sont sur la même longueur d’ondes à ce sujet.

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