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A la loupe

Polémique relancée autour du rapatriement de deux marins nord-coréens

2022-11-12

Journal

ⓒKBS News

La Commission nationale des droits de l’Homme de Corée (NHRCK) est amenée à revoir sa copie, alors qu’elle avait rejeté la demande d’éclaircissement sur le rapatriement forcé de deux marins nord-coréens. Un retournement de situation car la Justice lui a donné tort.


Tout d’abord, voici un bref résumé de l’affaire en question. L’administration du président précédent, Moon Jae-in, a expulsé deux pêcheurs nord-coréens arrêtés en mer de l’Est par la Marine sud-coréenne en novembre 2019, bien qu’ils aient exprimé leur souhait de s’installer au Sud. Elle avait justifié son action par le fait qu’ils étaient accusés par Pyongyang d’avoir tué leurs 16 collègues à bord de leur navire. Elle a été critiquée de ne pas avoir donné la priorité aux droits de l’Homme. La polémique s’est amplifiée suite à la publication des photos montrant les deux hommes résistant violemment à leur renvoi forcé par les autorités sud-coréennes dans leur pays via le village de la trêve de Panmunjom au 38e parallèle.


Les personnalités politiques et les militants civiques étaient nombreux à dénoncer l’initiative inhumaine du gouvernement précédent. En particulier l’Association des avocats pour les droits de l’Homme et la réunification de la péninsule coréenne (LHUK) qui a saisi la Commission nationale des droits de l’Homme de Corée en novembre 2019. Elle lui a demandé de faire toute la lumière sur cette affaire et de trouver une solution pour sauver les deux nord-Coréens rapatriés de force. La LHUK a souligné que l’expulsion des deux pêcheurs porte atteinte aux droits fondamentaux et qu’elle va à l’encontre de la Constitution de la Corée du Sud, de la loi nationale relative aux transfuges nord-coréens ainsi que de la Convention contre la torture des Nations unies. Douze jours plus tard, la NHRCK a rejeté cette requête en précisant qu’il était quasi-impossible de mener une enquête rigoureuse sur les deux fugitifs déjà rendus aux mains du pays communiste.


La LHUK a alors saisi le tribunal administratif en accusant la Commission nationale d’avoir rejeté illégalement sa requête sans juger le fond. Et, la Justice lui a donné gain de cause. La NHRCK a alors fait appel de cette décision. Mais elle a de nouveau été débouté. Elle a récemment décidé de ne pas saisir la Cour de cassation,  ce qui a acté le dernier verdict. Ainsi, cette affaire semble entrer dans une nouvelle phase.


Cependant, la Commission nationale des droits de l’Homme de Corée a réceptionné une nouvelle demande d’enquête sur le rapatriement en question depuis l’investiture de l’administration de Yoon Suk-yeol. En juillet dernier, elle a attribué le dossier à un de ses investigateurs pour la réexaminer. Cette affaire risque d’exacerber le conflit entre le précédent et l’actuel gouvernements.

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