Le 25 juin, de part et d’autre de la DMZ, la frontière démilitarisée, on commémorera le début de la guerre de Corée. Cas unique au monde que de se rappeler le début d’une guerre, mais il faut bien se rendre compte que, techniquement, les deux pays sont toujours en conflit. 

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Cette guerre, qui dura trois ans, fit plus de trois millions de morts, pour l’essentiel des civils. Ce fut une guerre-laboratoire dans laquelle s’engagèrent les grandes puissances de l’époque, avec les Etats-Unis d’un côté, avec le mandat de l’Onu, et les troupes de la jeune République populaire de Chine de l’autre. 

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Le bilan matériel fut aussi énorme, en particulier au nord où les villes furent détruites par des tapis de bombes américaines et l’utilisation du napalm. Ce conflit fut aussi une guerre civile qui prend ces origines à la fin du XIXème et se développe au cours de la période coloniale. 

Répressions et massacres eurent lieu des deux côtés du 38e parallèle après 1945 et la fureur des policiers et militaires sud-coréens s’inscrit dans la continuité de la violence coloniale dont beaucoup en furent des collaborateurs. 

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Cette guerre marque profondément ldhes régimes des deux Corées après l’armistice de 1953, puisque le Sud s’enferme dans une logique d’ « Etat-guérilla » totalitaire, et les militaires conservent l’essentiel du pouvoir jusque dans les années 80. Les événements de Gwangju en 1980 et la répression illustrent la continuité des pratiques autoritaires de la période postcoloniale. 

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Les tensions sont de retour sur la péninsule en ce mois de juin 2020. En espérant qu’elles ne soient que passagères et déboucheront sur un dialogue accru entre les deux régimes.