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Vie pratique

Les sud-Coréens malheureux ?

2021-06-05

Entre nous

L’an dernier, la Corée du Sud est devenue la 10e plus grande économie du monde. Dans le même temps, selon une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), elle était l'un des pays les plus « malheureux » parmi ses membres.


ⓒ Getty Images Bank

Connaissez-vous la génération « Sampo » ? Ce sont des sud-Coréens dans la vingtaine et la trentaine qui ont abandonné certains rites de passage conventionnels de la vie, à savoir trois d’entre eux : sortir en couple avec quelqu’un, se marier et avoir des enfants. 


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La discrimination fondée sur le sexe sur le lieu de travail n’est pas inhabituelle et environ 40 % des sud-Coréennes quittent leur emploi après avoir eu un enfant, car il leur est difficile de concilier carrière et vie de famille. Si de nombreuses femmes réussissent à s'intégrer sur le marché du travail, la plupart de leur entourage, imprégné de culture confucéenne très inégalitaire, attend qu'elles prennent soin de la famille et du ménage en plus. Il y a effectivement eu une légère augmentation du nombre de femmes dans la population active, mais seulement de 40 % environ dans les années 90 à 42 % aujourd'hui.


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Le taux de pauvreté des personnes âgées de 66 ans et plus a atteint 43,4 % en 2018, trois fois plus que la moyenne de l'OCDE qui est de 14,8 %. En outre, les sud-Coréens ont affiché le taux de vieillissement le plus élevé et le taux de pauvreté des personnes âgées le plus haut de l'OCDE entre 2011 et 2020. Les chiffres des Etats-Unis et du Japon sont respectivement de 23,1 % et 19,6 %. C’est la France qui a affiché le taux de pauvreté des personnes âgées le plus bas de l'OCDE, avec 4,1%.


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Sur cette planète, et dans le pays du Matin clair parfois plus qu’ailleurs, le groupe, qu’il soit religieux, sociétal, professionnel ou familial, écrase l’individu et ses désirs profonds d’émancipation et de différenciation. Les sud-Coréens n’acceptent pas tous cette fatalité. Une partie grandissante des nouvelles générations font passer leur individualité et leur identité avant le groupe. L’humanité évolue en se recentrant sur elle-même et sur chaque individu qui la compose. Pour ces révoltés, il n’est plus question de transiger avec les attentes et soi-disant devoirs de ce que la nation, la famille ou quelconque groupe attend d’eux. Quel beau vent de liberté, n’est-il pas ?

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