On a parfois l'impression que la Corée du Sud, surmenée et toujours angoissée, est au bord d'une dépression nerveuse nationale, avec un taux de divorce en hausse, des étudiants qui se sentent étouffés par la pression académique, un taux de suicide parmi les plus élevés au monde, et une culture d'entreprise macho qui encourage toujours les séances de beuverie allant jusqu’au black-out après le travail. En plus de tout cela, le COVID-19 a émergé comme la cerise sur le gâteau.

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En Corée du Sud, parler ouvertement de ses problèmes émotionnels est encore un tabou. La tendance des sud-Coréens face à la dépression est de faire avec et de s'en remettre. Si quelqu'un va voir un psychanalyste, il sait qu'il sera stigmatisé pour le reste de sa vie. C’est pourquoi il préfère souvent s’abstenir.

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L’individualisme salutaire et le retour sur soi sont en confrontation avec les bases structurelles des anciennes civilisations, et ceci partout sur la planète. La société sud-coréenne n’y échappe pas, elle qui est traditionnellement fondée sur des valeurs bouddhistes et confucéennes qui mettent l'accent sur la diligence, le stoïcisme et le sacrifice de soi, ce qui est en complète contradiction avec l’évolution en cours au niveau individuel. Dans ces vieux systèmes, les préoccupations individuelles sont secondaires. Préserver la dignité, ou la « face », en particulier avec sa famille et son entreprise, est primordial. 

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Les habitants du pays du Matin clair ne manquent pas d’idées pour palier, ne serait-ce qu’à court terme, le stress du rythme effréné de la vie moderne. Les exercices en plein air comme le golf et la randonnée, mais aussi l'alcool, le divertissement par Internet et le virtuel ainsi que les voyages sont désormais des débouchés courants pour évacuer la tension accumulée. Mais y a-t-il d’autres méthodes pour soulager son mal-être ?

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