Aller au menu Aller à la page
Go Top

Cinéma & dramas

Jung Woo-sung : l'asura aux multiples visages

2019-03-06

Séoul au jour le jour

ⓒLotte Entertainment

L'acteur Jung Woo-sung est une idole en Corée du Sud mais aussi au Japon où il compte de nombreuses groupies. Qu'il ait été sur la blackliste politique de l'ancien gouvernement ou au four et au moulin, rien a changé. Libéré des contrats contraignants des acteurs locaux grâce à sa renommée, il est aujourd'hui encore à la recherche de rôles différents avec, par exemple, le rôle d'un avocat opportuniste repenti dans « Innocent Witness » sorti le 13 février dernier dans les salles sud-coréennes.


*Du nouvel héros au golden boy

C'est dans les films du « tayozoku » coréen (génération du soleil) « City of The Rising Sun » et « Bord to Kill » que Jung s'est fait une image de beau ténébreux rebelle. A cette époque bénie des années 1990, la jeunesse sud-coréenne se cherchait des héros autres que ceux des films venus d'ailleurs, et autres que les personnages lambda des films locaux. Après ces succès, le jeune homme est devenu un golden boy en se lançant dans de multiples affaires lucratives.


* Red Brick House et Artist Company

Alors que d'autres acteurs célèbres, comme Ha Jung-woo, tentent de devenir réalisateurs ou producteurs de films, Jung Woo-sung préfère s'attaquer au marché du management d'acteurs. Il fonde dès 2012 la Red Brick House. Quatre ans plus tard, il s'associe avec son vieux copain devenu (dans « Along with The Gods ») le dieu des enfers Lee Jung-jae pour fonder l'agence Artist Company. Avec l'entregent de ces deux stars, il est certain que la société va fructifier. Ha Jung-woo, Go Ara et Lee Si-a les rejoignent très vite.


*L'homme d'affaires vs l'acteur

Jung Woo-sung est donc devenu un homme d'affaires. Et cela se fait peut-être aux dépens de sa carrière d'acteur qui est marquée par des choix de films discutables ces dernières années. Après le célèbre « Phantom The Submarine » en 1999, il a connu l'échec du premier blockbuster coréano-chinois « Musa » en 2001. Sont venus ensuite des films médiocres surtout des romances où il s'est laissé enfermer. Avec « Le Bon, la Brute et le Cinglé », on pensait le revoir sur de bons rails mais ce ne fut pas le cas. Même s'il est au casting d'un film de John Woo en 2010 : le catastrophique et néo-nationaliste « Reign of Assassins ». Ce n'est qu'en 2016 qu'il tient, enfin, son meilleur rôle des quinze dernières années avec « Asura : the city of madness » du revenant Kim Sung-su. Rien moins que le meilleur film d'action local depuis longtemps. Jung enchaîne sur des films à gros budgets du fait de son statut d'archi-bankable (son nom au casting attire près d'un million de spectatrices, en général). Il est donc « The King » puis dans « Steel Rain » et dans le décevant « Illang : the Wolf Brigade ». C'est peut-être revenu des sommets poussiéreux et glacés des blockbusters qu'il tente de jouer les simples avocats véreux dans « Innocent Witness ». Comme pour se prouver qu'il peut encore interpréter un vrai rôle.


*Ambassadeur au bon cœur

Enfin, notons que si Jung Woo-sung, célibataire endurcie, est occupé par ses affaires, il l'est aussi par son engagement pour les bonnes causes. Il est depuis 2015 Ambassadeur national de bonne volonté du HCR. Il est allé au Myanmar et au Bangladesh lors du massacre des Rohingya. Il a donné de sa propre poche pour les réfugiés des tremblement de terre du Népal. On l'a vu aussi au Liban pour les réfugiés syriens, et récemment, il était au Kurdistan pour les réfugiés irakiens de Mosul.

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >