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Cinéma & dramas

Les films sud-coréens au BIFFF

2019-04-24

Séoul au jour le jour


Le BIFFF de Bruxelles, à ne pas confondre avec le BIFF avec deux « F » de Busan, est un festival de films fantastiques, comprenez-le dans le sens de genre fourre-tout à la bonne franquette. Probablement, suite à la relance des échanges sud-coréano-belges au niveau gouvernemental, voilà une flopée de films « Made in Korea » qui a débarqué dans une ville qui a toujours plus la frite ! 


*L'horreur est à la mode

On note dans la programmation qui fleure bon le « panorama des films d'horreur de l'année écoulée », quelques bons standards. « The Golem » par exemple, avec toute sa mythologie traditionnelle juive mêlée à des accents féministes et à un étrange sous-texte psychanalytique sur le deuil et la parenté. On note aussi le très potable « Level 16 » annoncé sans pareil par les programmeurs – qui l'ont vu tardivement, apparemment – comme le résultat du croisement de « The Handmaid's Tale » avec « Brawl in Cell Block 99 ». C'est tout dire ! Disons, plutôt qu'il s'agit d'une version soft de « The Handmaid's Tale » avec un final bâclé mais les grands yeux (et la petite taille) de Katie Douglas. Car finalement, il s'agit d'une majorité de films de séries B ou Z avec une petite tendance à l'horreur.


* Vague d'horreur au pays du Matin clair ?

Cette année, donc, le Festival International du film fantastique de Bruxelles qui s’est déroulé du 9 au 21 avril a fait une large place aux films concoctés au pays de la K-pop. On a parfois parlé d'une vague de films K-horror à l'époque des « Whispering Corridors » et des « Memento Mori ». Mais on restait dans le cadre du film de fantômes pour jeunes filles. Il y eut ensuite les « Death Bell », « Tale of Two Sisters », « Bedvilled » « Cinderella » et « I Saw the Devil » ; mais déjà on commençait, à la fois, à voir les limites du genre au niveau local, et à deviner que l'horreur était mêlée à de nombreux films sud-coréens sans que ceux-ci n'entrent vraiment dans le genre : voir les excellents « Thirst » de Park Chan-wook, « I saw the Devil » de Kim Jee-woon et « Asura » de Kim Song-su, ou les plus empesés « The Wailing » et « Train to Busan », dont beaucoup sont des sortes de versions softs de films nippons ou hongkongais. Récemment, le très convenu « Gonjiam » donnait le change en refaisant, en plus abscons, la série des excellents « Rec » espagnols. On n’était donc pas étonné de voir une sorte de mélange peu ragoûteux apparaître dans la « sélection » belge.


*Package coréen du Sud

On aura donc vu à Bruxelles, dans les salles de Bozar, un film comme « Unstoppable » avec l’inénarrable « avenger » sud-coréen alias Ma Dong-seok. Dans le même tonneau, on a pu assister à « The Murderer » re-titrage plus choc de « The Yellow Sea ». Plus classique aura été « The Chaser », encore de Na Hong-jin (qui a donc trois films « bruxellisés »). On n'aura pas plus échappé à « Rampant » le grand flop de l'année dernière qui préparait la sortie de la série Netflix « Kingdom ». Les gros score du box-office étaient là aussi : « Along with the Gods » et toute la mythologie qui va avec. La soupe a donc été bien servie. Un petit crochet malgré tout vers « No Mercy » présenté comme une sorte de « Kill Bill » croisé avec un poulpe sucré-salé, et le vague remake de « Drug of War » de Johnny To : « Believer ». Il a dépassé le million d'entrées disent les programmateurs belges. Tout un programme donc. On est passé rapidement le laborieux « Take point » qui n'a rien d'un film d'horreur, d’ailleurs, et sur « The Witch » pour recommander les vrais clous du festivals que sont « La nuit du nanar » et les séances de body painting.

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