Aller au menu Aller à la page
Go Top

Cinéma & dramas

Choi Min-sik, le « Che »

2020-01-29

Séoul au jour le jour

ⓒYONHAP News

L'acteur superstar Choi Min-sik est de retour pour la comédie-dramatique en costumes neufs « Forbidden Dream », signée Hur Jin-ho. Depuis son intronisation comme acteur le plus bankable de Corée du Sud pour le film « Roarring Currents » et son record de 18 millions d'entrées, on guette l'avenir d'acteur de Choi. Va-t-il utiliser sa puissance dans le milieu pour influencer le cinéma local ? C'est malheureusement raté, pour l'instant.


* Old Boy et Park Chan-wook

Le réalisateur Park Chan-wook a probablement été le révélateur de Choi (prononcer Che). « Old Boy » en 2003 lui a donné une renommée internationale qu'il a peu exploité avant « Lucy » de Luc Besson en 2014. Il avait déjà de nombreux films notoires à son actif : « Notre héros défiguré » de Park Jong-won qui place l'acteur dans les films de la nouvelle vague démocratique des années 1990. « Mom, Star and the Sea Anemone » de Yu Hyon-mok, qui le place aux côtés de la crème du cinéma coréen en 1995. Il est ensuite avec le nouveau chef de file du film de genre local pour « The Quiet Family » de Kim Jee-woon en 1998 et avec le fondateur du blockbuster national Kang Je-gyu pour « Shiri » (déjà aux côtés de Han Suk-kyu).


* L'acteur incontournable

Au milieu des années 2000, Choi Min-sik est l'incarnation du cinéma sud-coréen lui-même. Il quitte d'ailleurs les séries télévisés des années 1990 où il avait enchaîné les rôles mineurs. Et aussi le théâtre où il excellait dans « Taxi driver » et « Equus ». Il est, donc, du casting des meilleurs films dans les premiers rôles de « Happy end », « Failan », premier film sur l'immigration, « Ivre de femmes et de peinture » d'Im Kwon-taek et « Crying Fist » son meilleur rôle à ce jour. Il renoue avec Park Chan-wook pour « Sympathy for Lady Vengeance » et il s'aventure dans les films indépendants avec Jeon Soo-il pour « Himalaya ». Pour terminer cette période avec « I Saw the Devil » encore de Kim Jee-woon. Il est, alors, a un point où on attend un virage « artistique » de la star. Mais cela ne sera pas le cas.


* Roarring Currents

Malgré son succès avec de bons films de la deuxième vague coréenne gonflée aux gros budgets, Choi hésite dans la direction de sa carrière au début des années 2010. Il opte pour les blockbusters de gangsters : « Nameless Gangster » puis « New World ».  Luc Besson lui fait jouer un gangster caricatural dans « Lucy » dont Choi dira qu'il n'a rien compris au personnage. Vient alors le blockbuster anti-japonais et bourré d'effets à la photoshop « Raorring Currents » en 2014. Le film, porté par la vague du désastre du ferry Sewol et par le renouveau anti-nippon, est le plus gros succès du cinéma sud-coréen. Alourdi par son armure, impassible, Choi n'y est pourtant que l'ombre de lui-même. Il enchaîne avec « The Tiger : an Old Hunter's tale » qui ne lui va pas mieux. L'errance continue avec « The Mayor » puis «Heart Blackened ». Il ne trouve pas de sujet à sa hauteur, c'est clair. Il propose sa voix pour de bons dessins animés comme « Leafie » et le moins abouti « The Underdog ».


Finalement, Choi revient à la case films en costumes pour « Forbidden Dream » en 2019. A 59 ans, la star est probablement à un tournant décisif de sa carrière. On l'attend pour pousser les films indépendants sur le devant de la scène, mais il ne semble pas prendre cette voie risquée en rempilant pour des blockbusters de fin d'année. Le « Che » se relèvera-t-il de son succès de box-office ? Rien n'est moins sûr. A suivre...

Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >