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Cinéma & dramas

Lee Jong-pil : acteur et cinéaste

2020-12-02

Séoul au jour le jour

ⓒYONHAP News

Le réalisateur Lee Jong-pil a une carrière déjà relativement longue même s'il en est à son troisième long-métrage seulement. Mais à 40 ans, ce n'est pas donné à tous le monde. D’abord technicien, puis acteur, il est passé par tous les métiers du cinéma sud-coréen avant d'obtenir la direction d'un film commercial qui est en passe d'obtenir un petit succès par temps couvert de pandémie.


* L'école du court-métrage

Il semblerait que le jeune Lee Jong-pil ait commencé comme électricien sur le célèbre film « A Single Spark » de Park Kwang-su à la réalisation et de Lee Chang-dong au scénario en 1995. L'expérience a du lui plaire, car le futur réalisateur rejoint, au début des années 2000, l'Ecole nationale du cinéma sud-coréen, la K'arts (anciennement KNUA). Comme, il est de coutume, il réalise des courts-métrages. En 2007, ce sera « Light my Fire » et en 2009 « Trip to the Moon ». Déjà dans ses films courts, la musique joue un grand rôle. Le premier raconte l'histoire d'un jeune nord-Coréen fanatique de Jim Morrison qui passe au Sud avec simplement une guitare. Mais Lee semble avoir hésité, dès cette époque, entre l'actorat et la direction de film.


*Acteur et réalisateur

En même temps qu'il tourne des films courts comme réalisateur, Lee Jong-pil débute comme acteur. Dès 2008, on le retrouve au casting de « The Pit and the Pendulum », un film qui n’eut pas de succès. Si la plupart de ses rôles sont dans des films passés inaperçus, en 2010, il est au casting de « The Man from Nowhere », un thriller qui connu un succès considérable. On le retrouve même, l'année suivante, aux côtés de la star Song Kang-ho dans la romance bizarre « Hindsight ». Mais c'est finalement en 2013 que Lee se lance dans la réalisation de son propre long-métrage. Ce sera « Born To Sing », une comédie dramatique qui le ramène à sa passion pour la musique avec l'excellent comique Kim In-kwon. Cette histoire de musicien rêveur en galère qui enchaîne les marathons compétitifs de TV-shows est remarquée et remporte un petit succès. En même temps, l’infatigable Lee tourne un documentaire sur des musiciens de musique classique : « Ensemble ». Les deux films iront au Festival de musique de Jecheon.


En 2015, le réalisateur se lance dans une production conséquente avec CJ Entertainment comme producteur. Il s'agit du film « The Sound of Flower ». Cette fois, Lee explore la musique traditionnelle coréenne, plus particulièrement, le pansori. Décors, costumes, danses, chants, tout y est. Même la star montante de l'époque Ryu Seung-ryong. Mais cette histoire de femme qui ose briser les tabous en se produisant en public en pleine ère néo-confucéenne de Joseon, n'attire pas les foules. Même si le scénario est basé sur une histoire connue, la volonté de fidélité du film au contexte de l'époque a notoirement compliqué ce qui aurait pu être un énième « heritage film » de base. Lee va attendre cinq ans avant de sortir la comédie « Samjin Company English Class » en 2020.


*Samjin et la productrice Park Eun-kyung

Avec sa nouvelle comédie très féminine, Lee Jong-pil surfe sur la vague internationale des films de femmes. Mais c'est justement une femme qui est derrière ce film en tant que productrice. Park Eun-kyung est connue pour avoir produit l'énorme succès « A Taxi Driver » sur le massacre de Gwangju en 1980 avec la star Song Kang-ho. Mais elle est une ancienne du service marketing de Showbox Mediaplex et elle a participé à plusieurs succès notoires du cinéma local : « A Frozen Flower », d'abord, premier grand succès commercial du film homosexuel en Corée du Sud, en 2008 ; ou encore « A Secret Reunion » avec Song Kang-ho. Mais elle s'émancipe de sa société de tutelle pour financer « The Yellow Sea » de Na Hong-jin avec Ha Jung-woo. Fort de ce succès, elle enchaîne comme productrice sur « Nameless Gangster » qui fera un gros score au box-office de 2012. Après avoir créée sa propre société « Lamp », elle décroche le jack-pot avec « A Taxi Driver »  et ses 12 millions d'entrées. En 2019, son « heritage film » « Mal-mo-e » fonctionne relativement correctement au box-office. Avec « Samjin Company English Class », alliée au « jeune » Lee Jong-pil, elle ne risque pas grand chose, mais reste sur la scène par temps d'épidémie. Pour le réalisateur, ce sera plus sérieux, mais vue la pénurie de films, il garde toute ses chances.

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