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L'actrice Kim Tae-ri internationalement connue pour « The Handmaiden » de Park Chan-wook, est de retour dans le plus gros budget du cinéma sud-coréen : « Space Sweepers ». Mais qui est Kim Tae-ri ? A à peine 30 ans, l'actrice a déjà une longue carrière bien remplie.

* Des débuts fulgurants

Kim Tae-ri est née en 1990. Elle fait des études de communication et de journalisme à Séoul. Très tôt, elle joue dans des courts-métrages. Elle se fait remarquer dans « Moon Young » de l'éphémère réalisatrice Kim So-yeon en 2015. Elle y est une jeune fille qui filme les gens au hasard dans la rue. Mais c'est en 2016 que Kim Tae-ri frappe un grand coup dans la porte des stars du cinéma. Elle est prise au casting de « The Handmaiden » du déjà célèbre réalisateur Park Chan-wook. Ce dernier a déjà auditionné 15 000 jeunes filles – selon la légende - avant de tomber des nues devant la fraîcheur et la forte personnalité de Kim. Surtout, celle-ci n'a pas froid aux yeux. Car, Park veut d'elle qu'elle joue nue et accepte des performances torrides avec l'actrice Kim Min-hee (qui n'est pas encore connue comme étant la maîtresse du réalisateur Hong Sang-soo). Non seulement Kim accepte, mais elle brule l'écran dans son rôle. Elle aura droit à un ticket pour le Festival de Cannes dès son premier rôle : on ne peut pas faire plus fulgurants comme début.

*Choix de films précis

Ce qui est étonnant avec la carrière de Kim Tae-ri, c'est qu'elle n'enchaîne pas, comme d'habitude quand le succès est au rendez-vous, avec les films commerciaux. Notamment, le système qui consiste à créer des couples avec des stars masculines du moment sur n'importe quel scénario ou des scénarios écrits à l'arrache pour que le couple s'affiche à l'écran. Non, Kim semble choisir sans précipitation et avec précision ses films. Ce sera donc « 1987 : When the Day Comes », un film qui raconte la chute du dictateur Chun. Le film est un succès très net au moment où la Corée du Sud célèbre sa mini révolution des bougies qui a fait tomber le gouvernement de la fille d'un des dictateurs du passé, Park. Premier bon choix, donc pour Kim Tae-ri ; elle est fait un deuxième, sans se presser, l'année suivante. Elle interprète la jeune prolétaire qui, ne pouvant plus supporter ses petits boulots minables en ville, décide d'aller habiter dans la maison de campagne de sa mère. Le film, « Little Forest » est un remake d'un gros succès du cinéma japonais, mais la réalisatrice Im Soon-rye parvient à retourner le message traditionnaliste du retour à la terre pour en faire une comédie satirique. Le film est un succès et Kim Tae-ri devient l'idôle de toute la jeunesse sud-coréenne.

* Mr Sunshine et Space Sweepers

Le passage par la case télévision semble alors nécessaire à Kim. Elle va sauter le pas avec la succès à gros budget « Mr Sunshine ». C'est aux côtés de la star masculine Lee Byung-hun, qu'elle interprète une fille d'aristocrate devenue orpheline. Elle s'entraîne à devenir une tireuse d'élite et va rejoindre la résistance coréenne contre la colonisation nippone. La série, beaucoup plus travaillée qu'ordinaire, fait un tabac, notamment sur Netflix. Kim Tae-ri est même citée par le magazine du capitalisme triomphant : Forbes. Il la place dans les 30 stars de moins de 30 ans de l'année 2018. Encore une fois, un bon choix pour la jeune Kim qui empoche le jack-pot. 

C'est donc assez normal de la revoir au casting du plus gros budget de l'histoire du cinéma sud-coréen : « Space Sweepers ». Ce n'est pas le premier film de SF sud-coréen, loin de là, mais ce serait le premier à mettre en scène une histoire dans l'espace à la manière de « 2001 Space Odyssey » ou de « Battlefield Galactica ». Bref, Kim est partie pour décrocher la lune après avoir décroché les étoiles ; mais le Covid-19 est passé par là. Le film qui devait sortir en été 2020 a été reporté plusieurs fois. Finalement, il atterit direct des étoiles sur Netflix. Kim connaît ça puisque son « Mr Sunshine » était déjà un succès de la plateforme américaine. Elle a aussi atteint le sommet dans la hiérachie des couples locaux de cinéma en tenant le crachoir à Song Joon-ki, super star inter-asiatique.

Succès ou non, avec Netflix comme diffuseur, le plus gros est déjà fait. Mais voilà que Kim Tae-ri est annoncée sur un double blockbusters signé du spécialiste du genre Choi Dong-hoon (réalisateur de « Tazza», « The Thieves » et « Assassination »). Il s'agirait aussi d'un film de science fiction. C'est un peu ce que doit vivre l'actrice car sa carrière ultra fulgurante a tout l'air d'une comète qui traverse l'espace des écrans d'argent.