Aller au menu Aller à la page
Go Top

Cinéma & dramas

Pas de Couac pour Mister Kwak

2022-01-26

Séoul au jour le jour


Le réalisateur Kwak Jae-yong qui vient de sortir son nouveau film intitulé « A Year-end Medley » n'est pas un inconnu ni une jeune pousse puisque sa carrière commence en 1989. Il a longtemps été considéré comme le roi de la rom-com, alias les comédies romantiques « made in Korea ». Nous allons voir cela de plus près.


* Des débuts laborieux jusqu'aux succès

Disons-le d'entrée : Kwak Jae-yong n'a pas eu immédiatement du succès dans le cinéma encore sous la chape de plomb des dictatures de la fin des années 1980. Il était pourtant là au bon moment, celui de l'émergence de la première vague du 7e art sud-coréen. Mais ce dernier était plus orientée vers le politique et le social alors que les trois premiers films de Kwak « Water painting in a rainy Day » en 1989, « Autumn Trip » en 1992 et « Water Painting on a Rainy Day 2 » en 1993 sont des romances plutôt désuètes. Une traversée du désert de sept années s'ensuit pour le cinéaste et scénariste jusqu'au succès inattendu de « My Sassy Girl » en 2001.


* Rom-com nouvelle manière

Kwak avec « My Sassy Girl » ne fait rien moins que de moderniser radicalement les traditionnelles romances poussiéreuses d'en-temps. Ses deux amoureux interprétés par Jun Ji-hyun et Cha Tae-hyun sont à l'opposé des rôles sociaux traditionnels : la fille est une dure à cuire portée sur l'alcool tandis que le garçon est plutôt réservé et fils à maman. Mais c'est le « plus » de Kwak d'avoir choisi l'actrice Jun Ji-hyun, propulsée immédiatement en super-star et dont la beauté va devenir le modèle des jeunes filles dans toute l'Asie. Comme Kim Ki-duk, Kwak va se spécialiser dans la découverte d'actrices prometteuses. L'année suivante, il découvre Im Soo-jung pour son « Romantic President » qui obtient moins de succès. Mais il va frapper fort en 2003 avec l'actrice Son Ye-jin dans « The Classic ». A nouveau le cinéaste place une nouvelle star féminine au firmament. Comme Jun, Son va devenir le modèle de plusieurs générations de jeunes filles. Leurs personnages sont pourtant différents avec Son la romantique et Jun l'effrontée, mais c'est surtout l'esthétique de leur visage et de leur corps qui l'emportent dans le cœur des fans.


* Attractions sino-japonaise

Les nouvelles stars misent en scène par Kwak Jae-yong ont un succès interasiatique notamment au Japon et en Chine. Cela ne passe pas inaperçu aux yeux du cinéaste, et il va tenter un sequel de « My Sassy Girl » avec une co-production nippone. Ca marche « Windstruck » en 2004 avec toujours Jun Ji-hyun et Jang Hyuk est le plus gros succès sud-coréen de box-office au Japon. Kwak se consacre à l'écriture de scénarios les années suivantes, et il revient en 2008 avec « My Mighty Princess »  qui mise sur la jeune star Shin Min-a. Mais cette fois la rom-com ne prend pas et le film est un cuisant échec. C'est que l'époque a changé, le cinéma local est devenu international et la variété des personnages et des situations a notoirement évolué. Kwak se tourne vers le Japon et y réalise « Cyborg She », une rom-com tendance SF avec deux stars japonaises. Le film marche bien et notre réalisateur pousse plus loin son aventure internationale en tentant une production en Chine dont le marché est encore ouvert aux Coréens à l'époque. Mais les choses vont mal tourner et il devra attendre 2014 et « Meet Miss Anxiety » pour avoir sa rom-com chinoise.  


* Le retour

« Meet Miss Anxiety », malgré ses deux acteurs chinois Zhou Xun et Tong Dawei qui remixaient les couples déjà vus dans les films précédents de Kwak, le succès ne fut pas au rendez-vous. Le côté trop calculé de recettes éculées n'a pas permis au cinéaste de trouver un second souffle. Surtout que le marché chinois allait se fermer aux films sud-coréens pour quelques années. Il parvient juste à sortir un second rom-com « Crying Out for Love » en 2016 avant que les relations sino-coréennes ne se congèlent. Là aussi, le succès n'est pas vraiment au rendez-vous, et le cinéaste rentre au bercail pour sortir en 2016 « Time renegades » pour sa compagnie de tutelle CJ Entertainment. Malgré Im Soo-jung au casting et une tentative de sortir par le thriller de ses romances désormais éculées, Kwak doit se contenter d'un demi-succès. Il repart donc au Japon pour tourner une romance, encore, mais dans le genre fantastique cette fois. Insuccès encore. Et donc énième retour en Corée du Sud pour « A Year-end Medley » avec un casting de stars mais en pleine pandémie d'Omicron. Kwak renouera-t-il avec le succès ? L'avenir nous le dira.


Contenus recommandés

Close

Notre site utilise des cookies et d'autres techniques pour offrir une meilleure qualité de services. En continuant à visiter le site, vous acceptez l'usage de ces techniques et notre politique. Voir en détail >