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Corée du Nord

Les enjeux diplomatiques de l’envoi par la Corée du Sud de troupes dans le détroit d’Ormuz

2020-01-23

Trait d’union

© YONHAP News

Le gouvernement sud-coréen a décidé mardi d'envoyer des forces armées en charge de la lutte anti-piraterie dans le détroit d'Ormuz, une zone où les tensions entre les Etats-Unis et l'Iran se sont récemment aggravées. Ces troupes sud-coréennes ne rejoindront cependant pas la coalition dirigée par les États-Unis dans le détroit : elles mèneront des opérations indépendantes, affirme Séoul. Ce déploiement intervient après des mois de pression continue par Washington pour que son allié militaire sud-coréen dépêche des troupes dans la région... et il devrait donc, à ce titre, permettre d’améliorer les relations entre les deux pays.


Certains observateurs se demandent si ce déploiement permettra à Séoul de mieux faire accepter par Washington sa politique à l’égard de Pyongyang. La Corée du Sud a récemment décidé de chercher un moyen d’autoriser les touristes sud-coréens de se rendre, à titre privé et de façon individuelle, en Corée du Nord. Cependant, si le tourisme n’est en lui-même pas frappé par les sanctions onusiennes, les transferts d’argent le sont.


« C’est vrai qu'il y a récemment eu des tensions entre Séoul et Washington au sujet de la politique sud-coréenne à l'égard de la Corée du Nord, et au sujet du partage des coûts de la présence des troupes américaines en Corée du Sud. Les Etats-Unis auraient exigé que la facture payée par leur allié soit multipliée par cinq et les négociations sont très difficiles. Plus récemment, le gouvernement de Séoul a déclaré qu’il chercherait à encourager les voyages individuels de touristes sud-coréens au Nord, sans pour autant violer les sanctions internationales. Mais il a besoin du feu vert de Washington sur cette question. Je pense que la Corée du Sud a pris en compte ses relations avec les Etats-Unis, ainsi que les liens intercoréens, quand elle a décidé d’envoyer des troupes dans le détroit d’Ormuz », expliqueLee Jong-hoon, professeur de sciences politiques et de diplomatie à l'université Myongji. Il nous offre son analyse.

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