ⓒ YONHAP News

L'équipe de transition de Joe Biden a dévoilé lundi les premiers noms de son futur gouvernement, marquant ainsi le début du processus de transfert du pouvoir.

 

Parmi les membres du personnel diplomatique chargé des questions relatives à la péninsule coréenne et au dossier nucléaire nord-coréen, Séoul prête une attention particulière à Antony Blinken, qui, par le passé, avait qualifié le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de « l'un des pires tyrans au monde ». Il avait aussi fortement critiqué la diplomatie de Trump vis-à-vis de la Corée du Nord et ses trois sommets historiques avec Kim. Certains analystes voient dans ces réactions le signe d’un probable durcissement de ton du nouveau gouvernement qui devrait exercer davantage de pression sur Pyongyang.

 

Toutefois, un cycle de négociations diplomatiques avait été conduit à plusieurs reprises sous l'administration Obama avec la Corée du Nord, dont les capacités nucléaires ont par ailleurs fortement accru. Pour ces raisons, il y a fort à parier que la stratégie de Biden diffèrera de celle d'Obama.

 

Blinken et Sullivan ont tous deux déclaré par le passé que l'accord nucléaire avec l'Iran pourrait servir d’exemple pour traiter le programme nucléaire nord-coréen. Blinken, en particulier, a été un acteur clé dans les négociations qui ont conduit à l’accord nucléaire iranien de 2015. Lors d'une émission diffusée sur CBS en septembre, il a déclaré que ce succès majeur de la diplomatie américaine obtenu sous la présidence de Barack Obama pourrait inspirer les futures négociations avec la Corée du Nord.

 

Quoi que ce soit la stratégie adoptée, le gouvernement sud-coréen a tout intérêt à porter une attention particulière à la politique étrangère de Biden, et à décourager toute nouvelle velléité belliqueuse de son voisin du Nord. Tous les scénarios possibles doivent être envisagés et des contre-mesures soigneusement planifiées.