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Le pays ermite, qui s’est ouvert à diverses collaborations internationales dans le domaine du cinéma d’animation, notamment avec les États-Unis et la Corée du Sud mais aussi avec des pays européens comme la France et l’Italie, est reconnu à l’échelle mondiale pour ses techniques avancées de production d'animation. 

Au début des années 2000, le cinéma d’animation a fait office de pont entre les deux Corées. En 2002, certains épisodes de la série sud-coréenne Pororo le petit pingouin ont notamment été réalisés par un sous-traitant nord-coréen appelé Samcholli General Corporation.

« Les techniques de production nord-coréennes ont été idéalement combinées avec les compétences en marketing et la créativité du Sud. Le projet fut par conséquent un succès. Le Nord a accordé une grande attention au film en tant que divertissement pour son public, mais aussi en tant que produit d'exportation », explique le professeur Jeon Young-seon, de l'Institut des humanités et de la réunification à l'université Konkuk.

Les films d'animation du Nord se sont considérablement développés grâce au soutien de l'État, et ont été très souvent présentés comme un modèle d'échanges transfrontaliers entre les deux Corées. Ce modèle pourrait toutefois être remis en cause. Les sanctions prises par Washington à l'encontre du studio risquent en effet d'affecter d'une manière ou d'une autre les exportations d'animation de la Corée du Nord, mais pourraient aussi fragiliser toute la chaîne de création.