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En Corée du Nord, le discours du Nouvel an prononcé par le dirigeant suprême définit les grandes lignes de l'orientation politique du pays pour l'année à venir et la marche à suivre établie par le gouvernement à destination des citoyens.

« Le 31 décembre 1945, à minuit, la Corée du Nord a fait sonner la cloche de Pyongyang à la porte du Taedong. Fabriquée à la fin de l'ère Joseon, celle-ci n'avait jamais été sonnée pendant la période coloniale japonaise. Le pays a organisé la cérémonie de la sonnerie de la cloche pour fêter la première nouvelle année après la libération de la Corée du joug colonial. Le 1er janvier 1946, le discours prononcé par Kim Il-sung marquait le début de cette pratique ; il était intitulé "Pour le peuple de tout le pays saluant la nouvelle année" », explique Lee Ji-soon, chercheuse à l'Institut coréen pour la réunification nationale.

Après la mort de Kim Il-sung, le rituel du discours du Nouvel an a disparu. Le 1er janvier des années qui ont suivi, son successeur Kim Jong-il a présenté son message de vœux dans un article publié conjointement par trois grands journaux. Des années plus tard, durant son propre règne, Kim Jong-un développera lui-même son propre style.