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2024-03-27
Face à la cinquième vague de COVID-19 et à l’arrivée du variant Omicron, le gouvernement sud-coréen a décidé de resserrer la vis et ses « mesures sanitaires spéciales » sont entrées en vigueur depuis lundi dernier.
Le nouveau dispositif sera valable durant les quatre prochaines semaines. Il se caractérise par deux mesures-clés. D’une part, il s’agit de baisser la jauge des rassemblements privés de quatre personnes pour les autoriser jusqu’à six dans la capitale et sa grande couronne, ainsi qu’à huit hors de cette région. D’autre part, le passe sanitaire est élargi à la plupart des établissements à haute fréquentation, alors qu’il a été limité seulement à quelques-uns tels que les karaokés, les bains publics, les salles de sport, les lieux de vie nocturne, les casinos et les hippodromes. Désormais, il est obligatoire de présenter une attestation de vaccination complète ou un test négatif pour accéder notamment aux commerces suivants : les restaurants, les cafés, les instituts privés parascolaires, les cinémas, les salles de spectacles, les cybercafés, les musées, les bibliothèques, entre autres. Toute infraction sera passible d’une amende pour l’usager aussi bien que pour le gérant de l’établissement. Par contre, ce sésame ne s’applique pas aux établissements jugés indispensables ou bien là où il sera difficile de vérifier le passe de chaque visiteur. C’est le cas, par exemple, pour les salles de mariage, celles de pompes funèbres, les parcs d’attraction, les supermarchés, les grands magasins, les salons d’exposition, les colloques, les établissements religieux.
Le passe sanitaire a provoqué une vive polémique. Il est jugé partial et discriminatoire parce qu’il est élargi notamment aux instituts privés de cours fréquentés par les adolescents, contrairement aux grands magasins, aux lieux de culte et aux écoles. Ce nouveau dispositif sera mis en oeuvre, dès février prochain, aux jeunes nés d’entre 2003 et 2009. Le gouvernement mène activement sa campagne de vaccination pour cette tranche d’âge, alors qu’une grande partie des parents d’élèves s’y montrent toujours réticents. Sans oublier les personnes âgées, en précarité numérique, peu habituées à utiliser le code QR. Pour les patrons des entités concernées, l’application du passe sanitaire représente plus de travail, d’investissement et de conflit avec les clients.
Cependant, l’exécutif ne pouvait que compter sur cette mesure palliative. Cette semaine, le bilan du COVID-19 a dépassé le cap des 7 000 personnes infectées par jour, une première depuis le lancement, le 1er novembre dernier, du « retour progressif à la vie normale ». Et le nombre de lits disponibles s’approche du seuil de tolérance. En cas d’aggravation de la situation, il sera inévitable de renforcer encore davantage le protocole sanitaire.
2024-03-27
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