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Yoon Suk-yeol, nouveau président de la République de Corée

2022-03-12

Journal

ⓒYONHAP News

Les sud-Coréens ont élu leur nouveau président de la République. Yoon Suk-yeol, le candidat du Parti du pouvoir du peuple (PPP), a gagné d’une courte tête la présidentielle organisée mercredi. Il réalise cet exploit seulement huit mois après ses débuts sur la scène politique, alors qu’il n’a jamais occupé de poste électif dans la fonction publique. Qui est-il ?


Né en 1960 à Séoul, Yoon Suk-yeol a fait des études de droit à la prestigieuse université nationale de Séoul. Devenu procureur, il s’est entièrement consacré à cette vocation. Il a marqué les esprits suite à ses investigations sur un trucage de commentaires sur Internet que le Service national du renseignement avait orchestré pour manipuler l’opinion publique en faveur de la victoire de la candidate Park Geun-hye à la présidentielle 2012. Lors d’une enquête parlementaire sur ce scandale, Yoon avait refusé de se soumettre au pouvoir en déclarant sa conviction : « Je ne saurai servir une personne quiconque ». Il a alors été rétrogradé en 2013.


Trois ans plus tard, Yoon a remonté la pente en menant des enquêtes sur le « Choi Gate », une affaire de trafic d’influence et de corruption qui a abouti à la destitution de l’ancienne présidente Park Geun-hye. En 2019, il a été nommé procureur général par le président actuel Moon Jae-in. Mais il s’est retrouvé en conflit avec la majorité politique notamment autour de la réforme du Parquet et l’affaire « Cho Kuk », l’ex-conseiller présidentiel nommé ministre de la Justice. Il a finalement démissionné en mars 2021. Ce qui lui a valu l’image de résistant au pouvoir et une grande popularité. Ainsi, il a remporté les primaires du plus grand parti conservateur, le PPP, pour réaliser l’alternance politique.


Un grand défi attend le président fraîchement élu. Yoon Suk-yeol devra rétablir l’unité nationale. Il a obtenu 48,56 % des suffrages (16 394 815 voix) contre 47,83 % (16 147 738) pour Lee Jae-myung, son rival du Minjoo, l’actuelle majorité présidentielle, en enregistrant un écart de 0,73 point, soit 247 000 voix. Le score n’a jamais été aussi serré à la présidentielle dans l’histoire du pays. Pour rappel, la campagne électorale a été éclaboussée par la publicité négative et dénigrante de l’adversaire, ce qui a inspiré, plus que jamais, l’antipathie envers les candidats. Certaines personnalités politiques n’ont pas hésité à soutenir le candidat du camp d’en face. Dans cet imbroglio, Yoon a obtenu à la dernière minute la candidature unique avec le Parti du peuple, petite formation de centre-droit, grâce à Ahn Cheol-soo qui s’est désisté en sa faveur. Ce qui a incité les électeurs à voter pour l’un des deux candidats principaux.


Par ailleurs, le nouvel occupant de la Cheongwadae devra composer avec l’opposition qui reste majoritaire au Parlement. Son parti, le PPP, a remporté quatre des cinq circonscriptions lors des législatives partielles qui ont eu lieu le même jour que la présidentielle. Mais il ne dispose que de 110 des 300 sièges à l’Assemblée nationale. Ce qui laisse une marge de manœuvre réduite au futur président de la République.

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