Les élections approchent en Corée du Sud, et le ton monte. La nouvelle chef du Parti démocrate unifié a célébré son premier mois à son poste en organisant une conférence de presse au cours de laquelle elle a demandé au président Lee Myung-bak de s’excuser, et à son administration de démissioner.
Han Myung-sook a critiqué vertement le chef de l’Etat et la patronne du parti de la majorité, récemment rebaptisé Saenuri, au sujet du scandale de corruption qui a provoqué la démission de Park Hee-tae, le président de l’Assemblée nationale.
Han a estimé que face à la récente cascade d’affaires impliquant la majorité et des proches du président, ce dernier devait présenter des excuses au peuple sud-coréen.
La colère de la chef du PDU ne s’arrête pas là : Han Myung-sook a tancé la Commission des services financiers pour sa gestion catastrophique de l’affaire Lone Star, elle a rappelé le rôle du ministère des Affaires étrangères dans le scandale des diamants du Cameroun, et a qualifié « d’incompétent » le ministère de la Réunification.
Elle a rappelé la longue litanie de scandales de corruption qui impliquent les proches du président Lee Myung-bak : sa belle-soeur, son propre frère et ses beaux-frères. Elle a souligné que le fils et la femme du chef de l’Etat avaient violé la loi sur les droits de propriété immobilière.
Han Myung-sook a conclu sa diatribe en demandant le soutien des sud-Coréens pour les prochaines élections législatives, prévues le 11 avril.