L’ex rapporteuse spéciale de la commission des droits de l’Homme aux Nations unies Gay McDougall a souligné que le Japon ne doit pas tenter d’éviter sa responsabilité juridique à l’égard des anciennes femmes de réconfort en justifiant cela par son traité de 1965 avec la Corée. Un traité en vertu duquel les deux pays ont normalisé leurs relations. Elle avait autrefois dirigé la rédaction d’un rapport sur ces femmes, en majorité Coréennes, contraintes de se prostituer pour l’armée impériale japonaise durant la seconde guerre mondiale.
Gay McDougall a tenu ces propos hier à Séoul dans une interview accordée aux journalistes accrédités au ministère des Affaires étrangères. Pour elle, la question des femmes de réconfort a été révélée après 1965, elle doit donc être rediscutée. Et comme les survivantes de cet esclavage sexuel sont maintenant très âgées, le gouvernement sud-coréen doit passer rapidement le dossier à la commission d’arbitrage et si le Japon n’y répond pas, il pourra saisir le tribunal pénal international.