Comme il s’y est engagé, le gouvernement sud-coréen a porté le dossier des transfuges nord-coréens devant la commission des droits de l’Homme des Nations unies. Lors d’une réunion de cette commission qui s’est ouverte aujourd’hui à Genève, il a en effet appelé « tous les pays directement concernés » à respecter les règles interdisant de les rapatrier contre leur gré. Séoul a lancé cet appel par la voix du coordinateur de la diplomatie multilatérale de son ministère des Affaires étrangères Kim Bong-hyun.
Dans un discours, Kim a affirmé que les nord-Coréens qui ont fui leur pays à la recherche de la liberté et de la survie ont été arrêtés et qu’ils risquent maintenant d’être renvoyés de force là où une persécution horrible les attend.
Kim a en même temps appelé la Corée du Nord à faire des efforts pour améliorer la situation humanitaire dans le pays, en coopération avec la communauté internationale. Dans la foulée, il a demandé au régime communiste d’autoriser le voyage sur son sol de Maruzuki Darusman, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation humanitaire au Nord.
C’est la première fois que Séoul a soulevé, devant la commission onusienne, la question du rapatriement forcé des transfuges nord-coréens. Il n’a pourtant pas directement désigné la Chine pour ne pas l’irriter. Il a fait état, à la place, de tous les pays directement concernés.