A un peu plus d’un mois des législatives, les deux principaux partis continuent à rendre publiques les listes de leurs candidats investis pour le scrutin. Certains sont heureux, les autres malheureux. Et ces derniers, plus particulièrement les députés en poste qui n’ont pas été réinvestis, réagissent violemment. Les tensions montent donc au Parti Saenuri, la majorité conservatrice au pouvoir, comme au PDU, le Parti démocrate unifié, la première force de l’opposition.

Le Parti Saenuri semble sombrer dans la guerre des clans, c’est-à-dire entre les proches de Lee Myung-bak et ceux de Park Geun-hye, son ancien rivale à la primaire du parti pour la présidentielle de 2007. C’est elle qui dirige actuellement la formation et qui est la probable candidate à la présidentielle de décembre. Parmi les candidats qui ne sont pas investis, beaucoup sont des proches de Lee. Ils accusent donc Park de se livrer à une vengeance politique.

Mêmes querelles d’investiture dans le camp d’en face. Au PDU, la question de « l’identité politique » semble de retour au cœur du débat. Ses candidats non retenus, parmi lesquels plusieurs sont d’anciens hauts fonctionnaires des gouvernements précédents et des circonscriptions des provinces de Jeolla, le fief traditionnel du parti, protestent. Selon eux, les forces partisanes de l’ex président Roh Moo-hyun, de centre-gauche, les ont exclus en mettant en cause leur identité politique.

Autant de protestations entachent l’unité de façade des deux formations. Et il semble possible que beaucoup de ces politiciens qui n’ont pas été investis se présentent aux élections d’avril comme candidats indépendants.