La Corée du Sud et les Etats-Unis ont appelé la Corée du Nord à revenir sur sa décision de procéder le mois prochain au lancement d’une fusée à longue portée et se sont engagés à réagir avec fermeté aux menaces et provocations du pays communiste.
C’est ainsi que se sont exprimés aujourd’hui à Séoul le président sud-coréen Lee Myung-bak et son homologue américain Barak Obama, qui est arrivé ce matin afin d’assister au sommet sur la sécurité nucléaire, dans un contexte de tension avec la Corée du Nord.
Au cours de leur rencontre, Lee et Obama ont jugé que ce lancement était un tir déguisé de missile, qui est donc contraire non seulement aux résolutions de l’ONU, mais aussi à l’accord récemment conclu avec Washington, selon lequel Pyongyang a accepté un gel partiel de son programme nucléaire en échange de l’aide alimentaire de Washington.
Toutefois, les deux dirigeants se sont déclarés disposés à aider à améliorer les conditions de vie des nord-Coréens en collaboration avec la communauté internationale, si le pays communiste abandonne ses ambitions nucléaires.
Par ailleurs, Lee et Obama ont passé en revue le calendrier du transfert de Washington à Séoul du contrôle des opérations en cas de guerre dans la péninsule coréenne. Ils ont également salué la mise en place en 2009 d’un dialogue stratégique bilatérale entre les ministres des Affaires étrangères et ceux de la Défense. Du coup, ils ont convenu d’approfondir encore leur alliance.
Bien entendu, ils ont évoqué l’accord de libre-échange bilatéral qui a pris effet le 15 mars. Et ils ont décidé de tenir dans un meilleur délai une commission conjointe de niveau ministériel pour que ce traité commercial débouche sur des résultats tangibles, tels que des créations d’emplois et l’accroissement des investissements.
Les deux chefs d’Etat ont aussi fait le tour des questions liées au Moyen-Orient et à l’Afghanistan ainsi qu’aux moyens de trouver une solution au dossier nucléaire iranien.
La rencontre d’aujourd’hui entre Lee et Obama est la première du genre depuis le décès du leader nord-coréen Kim Jong-il en décembre. Jusqu’à présent, ils se sont rencontrés à 11 reprises.