Affaire de surveillance illégale de civils par le service en charge de l’éthique des fonctionnaires, un service qui était placé sous l’autorité du Premier ministre au moment des faits, c’est-à-dire en 2008. 2 600 nouveaux cas de surveillance par le service en question ont été révélés hier. Il s’agissait d’espionner non seulement les fonctionnaires, mais également des hommes politiques et des journalistes entre autres.
La révélation d’hier fait bien entendu un grand bruit. L’affaire s’invite aussi dans la campagne législative. Le pouvoir et l’opposition ont immédiatement réagi.
La présidente du Parti Saenuri Park Geun-hye a demandé la nomination de procureurs indépendants pour éclaircir le scandale. Lors d’une réunion ce matin au QG de campagne du parti, Park, qui est l’ancienne rivale de Lee Myung-bak lors de la primaire du parti pour la présidentielle de 2007, a affirmé avoir du mal à imaginer que le gouvernement surveille illégalement la population et que toute la lumière devra être faite pour sanctionner ceux qui sont impliqués.
Dans la foulée, le parti a demandé le départ du ministre de la Justice Kwon Jae-jin, qui était, au moment des faits, secrétaire en chef aux affaires civiles, un poste lié probablement au scandale. En Corée du Sud, le parquet est placé sous l’autorité du ministère de la Justice. Le parti trouve donc qu’il est inapproprié pour Kwon de rester à sa tête, alors que le parquet mène des enquêtes.