Fraîchement élu hier, le nouveau président du groupe parlementaire du Parti démocrate unifié (PDU), la principale force d’opposition, s’apprête à former une nouvelle direction pour sa formation.
Park Jie-won, qui se charge aussi du comité d’urgence, cherche à sélectionner les députés de différentes factions. Proche de l’ex-président Kim Dae-jung, icone de l’opposition, Park a déclaré que sa première vocation consistait à associer « chimiquement » les forces qui soutiennent l’ancien président Kim Dae-jung et son successeur Roh Moo-hyun, ainsi que celles des associations des syndicats et des groupes civiques.
Son élection au poste de numéro deux du parti survient alors que Park est soupçonné d’avoir tramé un accord secret avec le poids-lourd Lee Hae-chan, qui dirige une faction des partisans de l’ex-président Roh.
En Corée du Sud, les élections s’appuient beaucoup en effet sur les antagonismes régionaux. Grâce au partage des deux premiers postes du parti, Park devrait récolter les soutiens des provinces de Jeolla au sud-ouest du pays, et Lee, quant à lui, ceux des provinces de Chungcheong au centre du territoire. Cette logique d’accord entre démocrates devrait permettre de contrer les conservateurs, dont le fief est le Gyeongsang, lors de la présidentielle de décembre prochain.
Park doit aussi préparer la convention nationale de son parti prévue pour le 9 juin, et au cours de laquelle la prochaine direction du parti doit être élue.