Selon un officiel du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, la question des quatre militants sud-coréens des droits de l’Homme détenus en Chine serait en train de devenir une source de conflit diplomatique entre les deux pays.

Le ministère a révélé hier que ces quatre activistes qui luttent pour le respect des droits de l’Homme en Corée du Nord ont été arrêtés par la police chinoise le 29 mars, dans la région de Dalian au nord-est du pays.

Selon cet officiel, les autorités chinoises restent passives face aux efforts du gouvernement sud-coréen pour trouver une solution, notamment la demande du consulat d’entrer en contact avec les détenus. Il a rajouté que Séoul espérait que Pékin se montrerait plus coopératif et qu’il n’était pas facile de s’entendre avec la Chine.

D’après lui, certains points ne sont pas clairs, tels que les charges qui sont retenues contre les quatre sud-Coréens. Il a enfin précisé qu’il faudrait réfléchir davantage à quel niveau diplomatique ce problème devrait être discuté.

Parmi les quatre militants sud-coréens figure Kim Young-hwan, un ancien idéologue de la doctrine nord-coréenne du Juche, qu’il avait promu dans les années 1980, avant de se détourner du régime communiste pour au contraire lutter contre les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord.

D’autre part, le Parti Saenuri, le parti au pouvoir, s’est engagé à informer l’Ambassade de Chine chinoise à Séoul, de sa position. Il appelle en effet à libérer le plus tôt possible Kim Young-hwan.

L’un des membres du conseil suprême du parti Yoo Ki-jun a souligné que le gouvernement devrait convoquer l’ambassadeur chinois pour exiger sa libération rapide.