Pékin a rejeté la demande de Séoul d’accorder aux activistes sud-coréens l’accès à un avocat. Ces quatre militants pour les droits de l’Homme en Corée du Nord sont détenus depuis presque 50 jours.
Si l’on en croit un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, l’administration de la sécurité de la province de Liaoning au nord-est du pays qui détient ces sud-Coréens, a envoyé hier à Séoul une lettre, dans laquelle elle annonce refuser d’accorder ce droit à un des détenus, Kim Young-hwan.
Dans ce document, les autorités chinoises expliquent qu’en vertu de la loi nationale, Pékin peut interdire l’accès de l’avocat à ceux qui sont suspectés d’avoir enfreint la loi sur la sécurité nationale.
Face à ce refus, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a convoqué le consul général chinois à Séoul et protesté contre cette décision.
Kim Young-hwan est l’auteur d’un manuel pour l’idéologie officielle du régime nord-coréen baptisé « Juche ». Cette doctrine a joué un rôle crucial en Corée du Sud dans les mouvements étudiants contre le gouvernement dans les années 1980. Il était devenu depuis un farouche opposant au pays communiste.