On revient sur l’accord de sécurité d’informations militaires entre la Corée du Sud et le Japon. On vient d’apprendre que les deux camps avaient déjà paraphé ce pacte militaire le 23 avril dernier à Tokyo et qu’ils avaient modifié le 1er mai quelques passages sensibles.
Le ministère sud-coréen de la Défense précise que si Séoul n’a pas informé l’Assemblée nationale de la signature provisoire de ce traité militaire, c’est parce qu’à cette époque, les commissions permanentes parlementaires n’avaient pas encore été formées et qu’il n’y avait aucune obligation pour le gouvernement de rendre public le processus des consultations de travail sur ce sujet.
Vendredi dernier, moins d’une heure avant la signature de cet accord militaire à Tokyo, la Corée du Sud a décidé de la reporter en raison de problèmes diplomatiques et politiques dans les deux pays.
La mise en suspens au dernier moment de cette signature montre combien la collaboration militaire avec le Japon est une question délicate en Corée du Sud. En effet, beaucoup de Coréens éprouvent encore un ressentiment profond envers le Japon en raison de la colonisation entre 1910 et 1945.
Le chef de l’Etat sud-coréen Lee Myung-bak a réprimandé, lundi, son cabinet pour la mauvaise gestion du dossier. De son côté, le ministre des Affaires étrangères Kim Sung-hwan a présenté ses excuses à la population pour avoir essayé de faire aboutir ce traité sans se préoccuper de l’opinion publique.