Le Parquet a lancé hier une enquête qui doit faire la lumière sur l'affaire de corruption dans laquelle seraient impliqués deux députés élus à la proportionnelle lors des législatives du 11 avril dernier. Hier, la Commission électorale nationale (NEC) a demandé aux procureurs de se pencher sur des transactions effectuées par ces deux députés et jugées suspicieuses.
Le premier cas, celui de Hyun Young-hee, députée du parti de la majorité, le Saenuri, a été renvoyé devant le bureau du procureur de Busan. Celle-ci est suspectée d'avoir remis des pots-de-vin afin de s'assurer d'être choisie comme candidate. Plus précisément, elle aurait versé 300 millions de wons, soit plus de 217 000 euros, à Hyun Ki-kwan, l'un des membres du comité de désignation des candidats du parti, ainsi que 20 millions de wons supplémentaires à Hong Joon-pyo, l'ancien chef de sa formation.
Hyun a d'ores et déjà fait savoir qu'elle était prête à coopérer avec les enquêteurs, et qu'elle ne voulait pas porter préjudice à son parti pour le scrutin présidentiel de décembre. De son côté, Park Geun-hye, la candidate favorite du Saenuri, a appelé à une enquête « sans l'ombre d'un doute ».
La seconde affaire, qui a été confiée au parquet dans le sud de Séoul, met en cause un représentant du Parti de l'Avancement et de la Réunification, une formation conservatrice minoritaire. Ce dernier est, lui aussi, accusé d'avoir voulu acheter sa nomination, en versant plus de 3,6 millions d'euros à son parti.