Le Sénat américain vient d’approuver un projet de loi plaidant pour l’arrêt du rapatriement forcé par la Chine des réfugiés nord-coréens et l’a ensuite transmis au président Barack Obama pour sa signature.
D’après des sources bien informées du Congrès, cette disposition sur les droits de l’Homme en Corée du Nord avait été déjà endossée en mai par la Chambre des représentants américaine. Cela laisse entendre la volonté de faire pression davantage sur Pyongyang à propos de la situation humanitaire, de la démocratie et de la protection des réfugiés et de la liberté d’information mises en cause sur la scène internationale.
La loi en question a été initiée par la députée Ileana Ros-Lehtinen qui dirige la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants. Ce document indique que la restitution forcée des transfuges nord-coréens par la Chine va à l’encontre des conventions et des protocoles des Nations unies sur les réfugiés. Et il demande à l’administration américaine d’appeler Pékin à stopper immédiatement ce rapatriement et à se plier aux conventions onusiennes en la matière. Par ailleurs, il demande que le Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés rencontre les réfugiés en Chine pour se rendre compte de leur situation.
Pékin a adhéré aux conventions et au protocole sur les réfugiés des Nations unies. Mais il ne reconnaît pas les réfugiés nord-coréens tels quels et les renvoie de force dans leur pays conformément à un accord signé en 1960 avec Pyongyang en ce sens.