Le regain de tensions diplomatiques provoqué par la visite surprise des îlots Dokdo du président sud-coréen Lee Myung-bak suivie par sa demande d’excuses à l’empereur nippon auprès des victimes coréennes de l’occupation japonaise risque d’affecter d’autres domaines tels que l’économie, le tourisme ou le « hallyu », la vague culturelle coréenne.

Selon le quotidien japonais Yomiuri, Tokyo envisagerait de réexaminer la signature de l’accord de swap entre les deux nations. Une nouvelle qui reste à vérifier mais qu’on pourrait tout de même interpréter comme un signe avant-coureur des possibles mesures de rétorsion économique prévues par le gouvernement japonais.

La conclusion de cet accord a été décidée en octobre 2011 lors d’un sommet coréano-japonais. Grâce à ce dernier, les deux pays pourraient s’échanger des devises, en cas de crise financière par exemple, jusqu’à 70 milliards de dollars contre 13 actuellement.

Si le Japon revient sur sa décision, la Corée du Sud, plus vulnérable à la crise financière, subira un choc non négligeable. Mais beaucoup prévoient qu’il s’agit d’un scénario peu probable, car l’abandon de cet accord par Tokyo reviendrait à une déclaration de « guerre économique » contre son voisin.

Mais le durcissement des relations entre les deux pays aura certainement des retombées négatives sur le tourisme sud-coréen, par exemple. Le secteur touristique du pays du Matin clair craint en effet que le nombre des touristes japonais chute.

Le « hallyu », la vague culturelle coréenne, qui jouit d’une grande popularité au Japon risque également de subir des dégâts. Une chaîne de télévision locale vient de décider de retarder la diffusion d’une série télé sud-coréenne de peur de provoquer de vives réactions des téléspectateurs nippons : l’acteur qui a joué le rôle principal, Song Il-guk a participé hier à la traversée de la mer de l’Est à la nage pour aller jusqu’aux îlots Dokdo.