La Cheongwadae, la présidence sud-coréenne, a décidé de renvoyer la lettre officielle du Premier ministre japonais. Cette dernière qui date du 17 août était jusqu’ici gardée à l’ambassade de Corée du Sud à Tokyo.

Dans cette correspondance, Yoshihiko Noda avait fait part du mécontentement de son gouvernement concernant la récente visite du président Lee Myung-bak sur Dokdo. Ces îlots situés dans la mer de l’Est appartiennent à la Corée du Sud, mais ils sont régulièrement revendiqués par les Japonais.

Le conseiller de l’ambassade sud-coréenne, Kim Ki-hong s’est donc rendu cet après-midi au ministère japonais des Affaires étrangères, mais l’entrée lui a été refusée.

Avant de prendre cette décision qui a tendu davantage les relations entre les deux pays, la Maison bleue a consulté des experts en droit international. Et elle a fini par conclure que l’envoi d’une lettre diplomatique au Japon pouvait servir de fondement aux prétentions nipponnes selon lesquelles ces petites îles feraient bel et bien l’objet d’un conflit territorial entre les deux nations. La recevoir pourrait également être interprété comme l’acceptation de ce qu’elle contient.

La Cheongwadae a également considéré que la lettre de Noda comprenait des informations erronées en utilisant l’appellation japonaise de Takeshima pour désigner Dokdo et que les autorités nippones voulaient utiliser cette question épineuse à des fins politiques en dévoilant la lettre à la presse bien avant qu’elle soit expédiée au destinataire.