Le gouvernement sud-coréen a exprimé ses profonds regrets après les remarques faites hier par le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda. Selon lui, il n’y aurait pas de preuve de l’enrôlement de force des femmes coréennes comme esclaves sexuelles pour les soldats nippons au cours de la seconde guerre mondiale.

Selon un responsable du ministère sud-coréen des Affaires étrangères, le recrutement forcé des femmes coréennes par le Japon est un fait indéniable et historique. D’ailleurs, le gouvernement japonais lui aussi avait reconnu cette sombre page du passé dans une déclaration publiée en 1993 par le secrétaire général du cabinet d’alors, Yohei Kono. Du coup, l’officiel a appelé Tokyo à prendre des mesures sincères vis-à-vis de ces anciennes esclaves sexuelles.

Hier, le ministère a ouvert une réunion d’un groupe d’experts. Les participants ont largement discuté de la possibilité de proposer au Japon de mettre en place un comité d’arbitrage conjoint sur le sujet, conformément à un accord en 1965 sur le règlement des différends existant entre les deux pays.

Séoul a proposé à Tokyo en septembre de l’année dernière de tenir des pourparlers bilatéraux pour trouver une solution concernant les femmes de réconfort. Mais depuis, le gouvernement japonais fait la sourde oreille.