La classe politique sud-coréenne a vivement réagi à la conférence de presse organisée, hier, par l'avocat d'Ahn Cheol-soo. Rappelons que Keum Tae-sup, porte-parole du très populaire professeur de l’université nationale de Séoul, a affirmé avoir été victime de chantage de la part de Chung Jun-kil, en charge des relations presse au sein du parti Saenuri. Ce dernier l'aurait menacé par téléphone de révéler au grand jour plusieurs scandales impliquant le fondateur d’Ahn Lab, si celui-ci se portait candidat à la présidentielle de décembre.
Le Saenuri, le parti au pouvoir, n'a pas tardé à répondre. Dans la foulée, le principal accusé Chung Jun-kil a ainsi tenu à donner sa version des faits devant les journalistes. Il a effectivement reconnu avoir téléphoné à Keum, mais il s'agissait, d'après lui, d'une conversation « entre amis » au cours de laquelle il aurait averti son interlocuteur qu'en cas de participation d'Ahn à l'élection présidentielle, sa formation serait « dans l'obligation de soulever certaines questions à propos de son passé ». Chung a regretté que le camp d'Ahn Cheol-soo se soit servi de ce coup de fil personnel pour se livrer à ce qu'il considère être une manœuvre politique.
Le PDU, la principale force d'opposition, a également tenu à s'exprimer à ce sujet. Ses représentants ont accusé le parti conservateur d'avoir recueilli de façon illégale des informations sur Ahn. Ils se sont ensuite prononcés en faveur de la mise en place d'une commission et d'une enquête parlementaire dédiées à cette affaire.