A une cinquantaine de jours de la présidentielle, le parti au pouvoir et l’opposition ont poursuivi aujourd’hui encore la guerre des nerfs autour de la fameuse NLL, la frontière maritime intercoréenne, qui s’invite elle aussi dans la campagne électorale.
Le député Shim Jae-chul du Saenuri, le parti au pouvoir, a affirmé que si Moon Jae-in, le candidat à la présidentielle du PDU, la première force d’opposition, souhaitait la paix, il devrait demander tout d’abord à Pyongyang de reconnaître la frontière.
Le porte-parole de l’équipe de campagne présidentielle du Saenuri, Ahn Hyung-hwan a lui aussi fait pression sur Moon. Effectivement, Ahn lui a demandé de clarifier ce que l’ex président Roh Moo-hyun avait pensé de la NLL et quel rôle Moon, qui a été son secrétaire général, avait alors joué dans ce dossier sensible.
Pour sa part, le camp de Moon Jae-in a annoncé qu’il pourrait envisager la lecture de la retranscription du dialogue entre Roh Moo-hyun et Kim Jong-il lors de leur sommet de 2007. A condition que la candidate à la présidentielle du Saenuri assume ses responsabilités, si cette retranscription confirme que Roh n’avait pas fait état de l’abandon de la frontière lors de son entretien avec Kim Jong-il.
La NLL a également fait débat à la commission des renseignements du Parlement. Lors de son audit sur le NIS, les services de renseignements, qui a été mené à huis clos, les députés des deux camps se sont opposés pour ou contre la lecture de la retranscription du dialogue entre les ex dirigeants des deux Corées, qui est actuellement conservée au NIS.