Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Yun Byung-se a affirmé qu’il y avait de fortes chances que la Corée du Nord procède au lancement d’un missile et que cette possibilité pouvait se concrétiser à tout moment.
C’est ce qu’il a annoncé lors de son briefing à la commission parlementaire des affaires étrangères et de la réunification. Devant les parlementaires, il a expliqué que Musudan est un tout nouveau type de missile dont la portée atteint 3 500 km.
Selon lui, la distance qu’il va survoler dépend de l’intention des autorités nord-coréennes sans exclure qu’il puisse aller au-delà l’archipel japonais.
Le chef de la diplomatie sud-coréenne estime ainsi que les capacités nucléaires et balistiques de Pyongyang atteignent un certain niveau et avec le missile Musudan de moyenne portée, les nord-Coréens disposent d’une panoplie assez large de missiles avec leurs missiles balistiques intercontinentaux et de courte portée.
Yun a également analysé que les provocations et les menaces nord-coréennes constitueraient un signal envoyé par Pyongyang à Séoul et Washington. Les nord-Coréens veulent, selon lui, forcer le nouveau gouvernement sud-coréen à se plier à leur stratégie sans parler de leur intention de consolider le régime actuel de Kim Jung-un.
Quant au dialogue entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, le ministre sud-coréen est peu convaincu que les Américains puissent l’engager activement tant que le pays communiste n’arrêtera pas ses provocations et ne se montrera pas sincère dans son engagement à se dénucléariser.
Il a enfin conclu que sa rencontre avec son homologue américain John Kerry lui avait permis de comprendre que peu nombreux étaient les Américains qui croient vraiment à l’éclatement d’une guerre totale dans la péninsule coréenne.