L’homme d’affaires, qui a mis fin à ses jours jeudi dernier, avait confié, peu avant son geste, que l’argent qu’il avait donné à un député du Saenuri, le parti au pouvoir, avait été utilisé pour l’élection de Park Geun-hye.

La récente allégation de Sung Wan-jong, ancien patron de Keangnam Enterprises, devrait porter un nouveau coup à la présidente et à la formation majoritaire. En effet, cette révélation fait suite à la découverte d’une liste de corruption impliquant des fonctionnaires gouvernementaux de haut rang et des proches de Park qui ont déjà fait l’objet de controverses dans le milieu politique.

Lors d’une interview donnée jeudi au quotidien séoulin Kyunghyang, Sung a précisé juste avant de se suicider avoir versé quelque 200 millions de wons, soit 172 mille euros, en espèce au député du Saenuri Hong Moon-Jong. Ce dernier était l’un des membres éminents de l’équipe de Park pour l’élection présidentielle.

Interrogé pour savoir si l’argent avait bien été géré en conformité avec la loi comptable nécessaire, il a déclaré que non, en précisant qu’il s’agissait d’une caisse électorale illégale.

Le défunt businessman a également dit avoir versé 100 millions de won, c’est-à-dire environ 85 mille euros, au gouverneur du Gyeongsang du Sud Hong Joon-pyo en 2011 quand celui-ci était en campagne pour devenir le chef du parti au pouvoir.

Si ces révélations s’avèrent fondées, les deux hommes politiques sont passibles de sanctions pour avoir violé la loi relative aux fonds politiquesavant le délai de prescription qui est, dans ce cas, de sept ans.

La liste de Sung, retrouvée vendredi à l’intérieur de la poche de sa veste, comprenait au total huit noms de personnalités du monde politique. Les deux anciens secrétaires en chef de la présidente, Park Geun-hye - Huh Tae-yeol et Kim Ki-choon - son secrétaire général actuel, Lee Byung-kee ainsi que le Premier ministre Lee Wan-koo en font partie. A côté de leur nom, des chiffres sont inscrits correspondant à l’argent qui leur a été remis, selon le Bureau central des procureurs de Séoul.


Les huit personnes figurant sur cette note ont nié en bloc cette accusation.