Le gouverneur de la province de Gyeongsang du Sud s’est rendu, hier matin, dans les bureaux des hauts procureurs de Séoul. Le Parquet l’a convoqué pour examiner les allégations selon lesquelles il aurait reçu 100 millions de wons, soit 82 000 euros, d’un homme d’affaires en 2011. Cette somme aurait été perçue dans le cadre de sa campagne pour prendre la direction du Saenuri, le parti au pouvoir.

Les enquêteurs ont déclaré qu’ils allaient inculper Hong Joon-pyo la semaine prochaine pour violation des lois sur le fonds politique en raison du pot-de-vin que lui aurait versé Sung Wan-jong, l’ex-PDG du groupe Keangnam qui a mis fin à ses jours le mois dernier.

Hong est une des huit personnes répertoriées sur une note retrouvée dans la poche l’ex-haut dirigeant avant sa mort. L’ancien Premier ministre Lee Wan-koo ainsi que plusieurs proches collaborateurs de la présidente Park Geun-hye figuraient également sur cette liste. Parmi eux, l’ex-député est le premier à se soumettre à un interrogatoire.

Ancien procureur célèbre, Hong Joon-pyo est également soupçonné d’avoir influencé un collaborateur clé pour qu’il essaie de dissimuler des preuves dans cette enquête de corruption. Avant de se présenter devant le Parquet, il a rejeté ces allégations et déclaré « je suis désolé de préoccuper le peuple avec des affaires comme celle-ci ».

Quant à l'ancien chef du gouvernement, il est susceptible d’être convoqué, à son tour, dès la semaine prochaine. Lee Wan-koo est accusé d’avoir empoché 30 millions de wons, c’est-à-dire 26 000 milles euros, en espèce. A l’époque, il était candidat aux législatives partielles.